Dominateurs en fin de partie, les Equatoriens ont puisé dans leurs dernières ressources pour arracher les 3 points de la victoire face aux Pays-Bas (1-1), mais en vain. Un succès qui, après leur victoire devant le Qatar, les aurait propulsés en 8es de finale même en cas de défaite contre le Sénégal.

Aujourd’hui, les données sont autres suite à ce succès important des champions d’Afri­que (3-1) face au pays hôte, qui du coup est éliminé de son Mon­dial. En effet, face au Sénégal, une défaite éliminerait l’Equa­teur qui, par contre, peut se contenter d’un nul pour passer.

Après avoir laissé beaucoup d’énergie sur la pelouse du Khalifa Stadium, les Equa­toriens vont-ils accuser le coup physiquement ? Surtout que les Lions ont semblé bien digérer cet aspect physique, contrairement au premier match face aux Oranje.

Une chose est sûre, l’enjeu du match d’aujourd’hui où un nul suffirait aux Equatoriens, pourrait pousser ces derniers à attendre l’adversaire en procédant par contre. Ce qui serait une manière de se ménager «physiquement» en attendant la tournure du match.

Mais une telle stratégie est loin du style traditionnel des équipes sud-américaines qui sont très joueuses, adeptes du jeu de possession, moins calculatrices tactiquement et qui aiment aller de l’avant.

Mais tout dépendra de ce que Aliou Cissé va proposer. Mettre dès le départ le pied au plancher ou attendre le bon moment pour punir l’adversaire ? C’est la grosse interrogation.

Intensité, agressivité, provocation…
Il est évident que pour arracher cette victoire qualificative, il va falloir que les Lions prennent le jeu à leur compte, en étant plus efficaces devant, tout en veillant derrière en évitant de laisser des espaces.

Considéré comme un «match d’hommes», cette rencontre ne sera pas pour les enfants de chœur car il faudra faire preuve de détermination, d’engagement et d’agressivité dans le bon sens du terme.

Forcément il y aura de l’intensité dans les duels. Des séquences où les Sud-américains sont à l’aise. Comme ils le sont quand il s’agit de gagner du temps ou provoquer leurs adversaires.

Les coéquipiers de Kalidou Koulibaly sont donc avertis. Ils vont vers un combat où on aura besoin de combattants, surtout prêts physiquement !
Par Hyacinthe DIANDY (Envoyé spécial au Qatar) – hdiandy@lequotidien.sn