Mariama Ndoye, conservateur du musée Léopold Sedar Senghor souhaite l’érection au Sénégal, de musées des arts et traditions populaires. «Je souhaite qu’on érige une bibliothèque municipale et aussi un musée des arts et traditions populaires, parce que nous avons dans chacune de nos familles une photo, un objet, une relique ou même un talisman qui peuvent être les éléments d’un musée. Il suffirait d’aller dans chaque maison et de dire prêtez-nous un objet ou offrez-nous un objet et Rufisque aurait un musée international qui connaitrait un grand succès», a soutenu dimanche dernier l’écrivaine, native de Rufisque. Elle souhaite d’ailleurs au-delà de Rufisque, que l’expérience soit étendue dans les autres localités du pays. «Je profite de cette intervention pour lancer l’idée et j’en parlerai aussi à nos autorités», a-t-elle fait savoir.
Venue assister à une manifestation organisée par l’Association des encadreurs de collectivités éducatives du Sénégal (Aeces), le conservateur du musée Léopold Sédar Senghor a magnifié le rôle important que jouent les membres de cette organisation. «On leur confie nos enfants, il faut qu’ils soient qualifiés pour ce faire. Eux-mêmes s’ils n’ont pas des valeurs, c’est un risque de leur confier nos enfants. S’ils ont connu autant de succès au point de se fédérer pour pouvoir faire une manifestation de cette envergure cela veut dire qu’ils méritent la place qu’ils occupent», a-t-elle dit. «L’éducation ça parle de la culture parce que la culture est à la base de tout. Chacun doit s’approprier sa culture et l’apprécier à sa juste valeur pour partir de là puis faire l’enracinement et l’ouverture. Ces racines, c’est notre culture halpular, sérères, lébou, mandingue… Ce sont de vieilles notions mais des notions pérennes qui ne vieillissent pas», a aussi affirmé Mariama Ndoye. Cette femme de culture est d’avis que «pour donner, il faut avoir quelque chose en soi d’abord et on ne possède rien de plus précieux que sa culture originelle».
Correspondant