Etat défectueux des tronçons Diogo-Mboro et Diogo-Diogo/mer : La colère des populations

A Diogo, les populations demandent le bitumage des tronçons Diogo-Mboro et Diogo-Diogo/mer qui sont dans un état cahoteux. Pourtant, les travaux devaient être lancés depuis le 1er juillet dernier. Par Cheikh CAMARA –
Les populations de Diogo et ses environs, situés dans la commune de Darou Khoudouss et dans l’arrondissement de Méouane, regroupées autour de la plateforme «And Taxawu sunu gokh», se sont retrouvées au cours d’un point de presse pour faire part au ministre des Infrastructures et des transports terrestres, Mansour Faye, et à tous les départements ministériels concernés par leur situation, de leur «profonde inquiétude» et «désarroi». Il s’agit de «l’état défectueux et cahoteux du tronçon routier Diogo-Mboro et de l’axe Diogo-Diogo sur mer» dont le bitumage est prévu dans le cadre du programme du Projet d’amélioration de la connectivité des zones agricoles du Nord et du Centre (Pcza) dont les travaux devaient démarrer depuis le 1er juillet 2023. Soit un retard de presque 5 mois.
Le porte-parole du jour des populations, Mamadou Vieux Bâ, explique : «Le discours du président de la République, le 10 février 2023, à Tivaouane, lors du Conseil ministériel décentralisé de la région de Thiès, annonçant le bitumage des axes routiers Diogo-Mboro et Diogo-Diogo sur mer, avait ému les populations du littoral et de la zone des Niayes, qui avaient exprimé leur profonde satisfaction car espérant que toutes leurs difficultés liées à l’état défectueux de ces tronçons allaient être un vieux souvenir.» Mais, «hélas !», se désole-t-il, «aujourd’hui l’inquiétude et la déception animent toujours le quotidien des populations». Il estime que «la détérioration de ce tronçon, colonne vertébrale de la zone des Niayes, affecte dangereusement l’économie des braves paysans, les réduit à une pauvreté endémique et finit par pousser les jeunes de la localité à explorer les périlleuses voies de l’émigration clandestine vers l’Europe et les Amériques. Périples au cours desquels beaucoup de nos frères et sœurs perdent la vie comme ce fut le cas, tout récemment, avec la pirogue de Fass Boye qui a emporté avec elle plus de 60 jeunes, tous paysans, pêcheurs ou commerçants, habitant la zone des Niayes».
Pour cette raison, les populations de Diogo et ses environs demandent à l’Etat du Sénégal d’«intercéder auprès de l’entreprise Houar, détentrice du contrat, pour un démarrage rapide des travaux de ces axes routiers pour le bien-être et la quiétude des populations locales». Il en est de même de «l’axe Fass Boye-Mékhé-Baba Garage dont les travaux, démarrés depuis quelques années, peinent à avancer jusqu’à présent, au grand dam des populations», assure Mamadou Vieux Bâ. Il pense que «c’est le lieu de rappeler aux autorités gouvernementales, le bitumage des tronçons routiers Ségueul-Darou Diouf, Andal-Santhie et Mboro-Neuylou-Darou Salam Diouf dont le terrassement, déjà démarré, connaît aujourd’hui un arrêt des travaux sans explication aucune». Selon lui, «ces localités abritent des chefs religieux qui méritent appui et soutien, et le bitumage de ces pistes pourrait alléger leur calvaire et faciliter l’accès des fidèles vers ces foyers religieux».
Correspondant
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Dans la vie tout ne peut pas se faire en même temps.
A partir des moyens financiers dont il dispose l’état :
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