A 11 jours de la Coupe d’Afrique des nations, de nombreuses incertitudes demeurent autour de la préparation du tournoi en raison du Covid-19. La Caf reste pourtant confiante malgré la persistance de l’inquiétude sanitaire, mais avec quelles garanties ?

A quelques jours seulement du coup d’envoi de la Can, le variant Omicron ne cesse de se propager. Pourtant, la Confé­dération africaine de football (Caf) reste confiante quant à la tenue du tournoi continental, qui doit débuter à partir du 9 janvier prochain au Cameroun.

Déjà des cas positifs
Officiellement, la Caf ne voit aucune raison de s’affoler. Mais la garantie d’une bonne organisation d’un tel tournoi n’existe pas, parce qu’une pandémie réserve toujours des surprises.
D’ailleurs, les premiers cas positifs chez les joueurs internationaux commencent déjà à être détectés avec la contamination du trio algérien composé du milieu de terrain, Youssef Blaili, du défenseur de l’Etoile du Sahel, Hussein Ben Ayada, et de l’axial de l’Espérance de Tunis, Mohamed Amine Tou­gai. Chez les Lions de l’Atlas, Imrane Louza est déclaré, lui aussi, positif depuis cinq jours, alors qu’au Fc Barcelone, où évolue Abdessamad Ezzal­zouli, plusieurs joueurs ont été touchés.
Les joueurs actuellement positifs sont donc dans l’obligation de se soumettre à une quarantaine, incompatible avec la bonne préparation de la Can.

Préparation chamboulée
Les sélections africaines sont dans le flou. Certaines n’arrivent pas à appliquer le programme de leur préparation mis en place. C’est le cas du Sénégal, contraint d’annuler son stage prévu au Rwanda en raison du retard de ses internationaux évoluant en Europe. Pour ne pas changer les plans des clubs européens, la Fifa a fait donc changer tous les plans des équipes nationales.
Même chose pour le Maroc. Son deuxième match amical (après celui d’hier contre le Cap-Vert), programmé initialement contre la Guinée équatoriale, a été modifié. Les Lions devraient affronter le Burkina Faso. Cette perturbation est générale, car certains pays n’ont même pas encore désigné leurs adversaires pour les matchs amicaux.
Cette situation sanitaire va également impacter le quotidien des spectateurs, notamment ceux venant de l’étranger qui devront montrer patte blanche. Sous pression, le gouvernement camerounais a décidé de mettre en place un protocole sanitaire strict pour les fans, qui devront être entièrement vaccinés contre le Covid-19 et présenter un test négatif pour assister aux matchs de la Can.
Les restrictions imposées aux supporters sont un crève-cœur pour le gouvernement camerounais, la plupart, voire la totalité, des 52 matchs devant ainsi se dérouler dans des stades presque vides. Pour une population de 26,5 millions d’habitants, le Cameroun a reçu en totalité près de 2,3 millions de doses de vaccins. Seulement 2,37% de la population sont entièrement vaccinés, alors que le pays compte près de 450 cas actifs.
Les Ambazoniens menacent les équipes qui joueront en région anglophone
Au niveau de l’insécurité, les Ambazoniens ont mis en garde les équipes qui séjourneront dans les régions anglophones du Cameroun pour la Can. Les autorités de la République virtuelle d’Ambazonie ont écrit hier aux différents pays concernés. Dans une correspondance, ces autorités affirment que le Cameroun est en guerre. Il s’agit notamment de la Tunisie, du Mali, de la Mauritanie et de la Gambie qui joueront à Limbé, dans la région Sud-Ouest du Cameroun.
Par rapport à cette insécurité, s’ajoutent les restrictions de voyage. La fermeture des frontières, surtout au Maroc par exemple, empêchera les Ma­rocains de se déplacer pour supporter les Lions de l’Atlas. Dans ce contexte, seuls les Ma­rocains vivant à l’étranger pourront s’y rendre. Am­bian­ce !
Avec Afp