La ville de Thiès va accueillir pour la première fois l’Equipe nationale de football qui affronte, le 23 mars prochain au Stade Lat Dior, Madagascar, pour le compte de la 6ème et dernière journée des éliminatoires de la Can «Egypte 2019». Et à deux semaines de ce match officiel, le stade régional de Thiès devant abriter la rencontre a presque changé de visage, au grand bonheur des férus du ballon rond de la Cité du Rail.

Stade Lat Dior. Une infrastructure sportive nichée dans la partie sud de la Cité du Rail, à l’entrée du quartier éponyme et à la lisière de Sofraco. Frappé des couleurs de la Patrie, «le vert, le jaune et le rouge», la peinture du stade a presque changé le visage de la seule voie qui mène au département de Mbour.
Il est 16h, ce jour, mardi 5 mars 2019. On est au cœur du stade régional de Thiès. Ici, quelques morceaux de briques sont les seuls rescapés d’un chantier de plusieurs années. Des arbustes découpés sont entassés. A deux pas de là, des tas d’ordures se disputent la place aux ouvriers qui déblaient le terrain pour les travaux d’embellissement. Un peu plus loin, la société en charge des travaux de l’infrastructure sportive termine les travaux du tunnel. Ailleurs, elle fait les derniers réglages des vestiaires. Bref, un stade presque en finition pour accueillir le match des Lions contre Mada­gascar, prévu ce 23 mars 2019.
«Le stade Lat Dior est prêt à accueillir ce match officiel. Parce que pour organiser un match international, il faut une pelouse, une sécurité, les vestiaires, une grille de protection, un parking… Et à ce niveau-là, le problème ne se pose plus», explique un air décontracté, le directeur du stade Lat Dior de Thiès, Iba Mar Ndiaye. Il renseigne : «La pelouse est en très bon état. La sécurité également répond aux normes internationales parce qu’il y a des vidéo-surveillances partout au niveau du stade, qui ont été installées récemment. Aussi il y a un tunnel qui protège les joueurs et les arbitres parce qu’allant du terrain jusqu’aux vestiaires directement. Sans compter la grille de protection et suffisamment de parkings intérieurs comme extérieurs pour les supporters qui viennent regarder le match.»

«Les gros travaux du stade sont déjà terminés»
Toutefois, M. Ndiaye n’a pas manqué de signaler des travaux de finition : «Il y avait quelques réglages à faire, c’était au niveau de l’entrée et de la sortie du tunnel parce que l’entraîneur national, lors de sa visite, avait émis des réserves à ce niveau-là. Parce que le tunnel était un peu élevé et c’était en tôle, et cela pourrait être source de blessures pour les joueurs. Donc depuis ce matin (la visite a eu lieu mardi dernier), nous avons commencé à raser le tunnel.» Egalement, poursuit-il, «au niveau des vestiaires, il y avait un problème par rapport aux casiers des joueurs. Là aussi l’entreprise en charge des travaux a fait la commande. D’ailleurs, il y a même un échantillon au niveau des vestiaires. Donc ça va être posé sous peu de temps. Nous pensons que c’étaient les deux seules réserves».
Selon donc le patron du stade Lat Dior de Thiès, «les gros travaux du stade sont déjà terminés. Il s’agit des projecteurs, des pilonnes des projecteurs qu’on a changés. Des pilonnes presque de 40 m de hauteur. Les lampes des projecteurs ont été aussi changées. Et c’est à peu 80 lampes au niveau du stade. Nous avons également élargit les vestiaires, la peinture a été déjà faite. C’était ça les gros travaux. Et tout a été terminé. Ce qui reste ce sont les travaux d’embellissement et nous sommes en train de nettoyer les alentours, les parkings. Et dans moins d’une semaine tout sera bouclé, l’extérieur comme l’intérieur du stade».
S‘agissant de l’organisation du match, surtout au niveau de la tribune devant accueillir la presse, Iba Mar Ndiaye explique : «Nous avons la chance d’avoir de l’espace parce qu’il y a deux débarras où on peut mettre des tribunes amovibles par le concours du génie civil. Même au niveau de la tribune couverte, près de la cabine de presse, il y a un espace qui peut prendre à peu près 100 journalistes. En bas aussi, au niveau de la main courante, on peut installer des journalistes. Ce sont des solutions qu’on peut trouver. Nous pensons que c’est un problème d’organisation. Et c’est la Fédération sénégalaise du football qui gère l’évènementiel. C’est elle qui organise le match et elle a un Comité d’organisation rompu à la tâche».

Guichets fermés, écrans géants…
A la question de savoir si toutes les conditions sont réunies pour organiser un match dans un stade seulement de 15 mille places pour des joueurs qui jouent souvent devant 60 mille spectateurs, M. Ndiaye d’étaler tout son optimiste. «Il y a des stades où il n’y a même pas 5 mille places, partout dans le monde. Donc ce n’est pas un problème de nombre de places. Cela dépend juste de l’organisation. On peut mettre le match à guichets fermés et installer des écrans géants partout aux alentours du stade. On ne peut vendre autant de billets par rapport au contenu du stade, sur le plan même sécuritaire ce n’est pas recommandé».
Selon notre interlocuteur, «c’est la Fédération qui doit définir les modalités d’organisation. Parce que 10 mille, 11 mille ou 15 mille places, faut comprendre que c’est un stade régional qui a été réfectionné. Et le match, c’est pour tout le Sénégal. On n’avait pas l’habitude d’abriter de match international, et cette fois-ci, on a la chance, nous pensons qu’on peut gérer la situation». Surtout que, dit-il, «le public thiessois va répondre massivement et même au-delà de Thiès, Mbour, Mboro… Le match est très médiatisé au niveau de toute la région qui attend ce match parce que Thiès est une région de sport. Que ça soit au niveau du basket, du handball comme du football, on a produit des champions. Thiès mérite donc d’abriter ce genre de compétition. On avait abrité en 2007 le championnat d’Afrique de basket en filles, et le stadium Lat Dior était le deuxième terrain. L’Angola avait reçu ici».