Un homme d’une cinquantaine d’années a été interpellé hier en Floride dans l’enquête sur les colis suspects envoyés à des personnalités anti-Trump.

Une personne a été arrêtée dans l’enquête sur les colis suspects adressés à des personnalités anti-Trump, a indiqué hier une porte-parole du ministère américain de la Justice dans un tweet. C’est la première arrestation depuis le début de l’enquête alors que le nombre de colis suspects retrouvés depuis lundi a grimpé à douze vendredi matin.
«Une personne est en détention. Le ministère de la Justice organisera une conférence de presse à 14h 30» (18h 30 Gmt), a tweeté la porte-parole du ministère, Sarah Isgur Flores, qui renvoie depuis toutes les questions à cette échéance. Selon les médias américains, un homme âgé d’une cinquantaine d’années a été interpellé vendredi matin en Floride. Cette interpellation a eu lieu sur le parking d’un magasin de pièces détachées à Plantation, au nord de Miami.
La Police américaine a annoncé avoir arrêté un homme en Floride dans l’enquête sur les colis suspects visant des personnalités anti-Trump, une avancée saluée par Donald Trump qui avait auparavant déploré l’impact de cette affaire sur les prochaines Législatives. Le Président américain a confirmé cette arrestation, annoncée par le ministère américain de la Justice, à l’ouverture d’une réception à la Maison-Blanche, saluant «le travail incroyable» de la Police fédérale (Fbi).
«Nous ne pouvons laisser la violence politique prendre racine en Amérique», a-t-il déclaré. «Les Américains doivent s’unir et montrer au monde que nous sommes unis dans la paix, l’amour et l’harmonie», a-t-il ajouté, en déplorant des «actes de terreur ignobles». Le Président n’a pas commenté les détails qui commençaient à émerger sur le suspect, après son arrestation dans la ville de Plantation, près de Fort Lauderdale, en Floride.

Autocollants
Une camionnette blanche qui semble lui appartenir a été saisie par la police. Bien que les Forces de l’ordre l’aient rapidement bâché et enlevé pour analyse, plusieurs médias ont montré des photos du véhicule non bâché, zoomant sur une série d’autocollants pro-Trump recouvrant les côtés. Plusieurs médias ont identifié le suspect comme Cesar Sayoc Jr, 56 ans, avec des antécédents criminels. S’il se confirmait que le suspect était un partisan de Donald Trump, cela risquerait d’attiser encore davantage des tensions déjà très vives à l’approche des élections législatives du 6 novembre, déterminantes pour la suite de la présidence du milliardaire.
Cette arrestation est survenue juste après la confirmation par la police que deux colis suspects supplémentaires avaient été retrouvés vendredi matin, en tous points similaires aux dix déjà reçus entre lundi et jeudi et contenant des engins qualifiés de potentiellement explosifs. Les paquets portaient notamment tous la même adresse d’expédition : celle d’une élue démocrate de Floride, Debbie Wasserman Schultz. L’un a été retrouvé en Floride, destiné au sénateur démocrate Cory Booker, l’autre a été intercepté dans un bureau de poste de Manhattan, adressé à CNN à l’attention de l’ex-directeur des Renseignements James Clapper.
James Clapper et Cory Booker, cité comme un candidat possible à la Présidentielle américaine de 2020, sont tous deux très critiques du Président américain. Ils se sont ajoutés à une liste de personnalités sur laquelle figuraient déjà le financier George Soros, l’ex-Président Barack Obama, son ex-vice-président Joe Biden, l’ex-secrétaire d’Etat et rivale malheureuse de Donald Trump à la Présidentielle Hillary Clinton, l’acteur Robert de Niro, l’ex-ministre de la Justice de Barack Obama, Eric Holder, et l’élue démocrate californienne Maxine Waters.
Si, lors de sa brève allocution hier, Donald Trump a appelé à l’unité, il n’a cessé depuis mercredi de souffler le chaud et le froid sur cette histoire. Après l’annonce des deux nouveaux paquets hier, il avait déploré que toute cette histoire nuise à ses candidats à onze jours des Législatives. «Les Républicains ont de bons chiffres dans les votes par anticipation et dans les sondages. Et maintenant, cette histoire de bombe surgit et la dynamique ralentit», a-t-il tweeté. «Ce qui se passe est vraiment regrettable. Républicains, allez voter !», a-t-il ajouté.

lepoint.fr