L’ex-général était pour le maintien des troupes en Syrie. Désavoué, il a dit ne plus être en mesure de travailler avec Trump.

Le retrait de Syrie aura été la décision de trop. Désavoué alors qu’il plaidait en faveur du maintien de cette force de stabilisation déployée dans le nord-est du pays pour lutter contre l’organisation Etat islamique (Ei), le secrétaire à la Défense des Etats-Unis, James Mattis, a jugé jeudi 20 décembre qu’il n’était plus en mesure de travailler aux côtés de Donald Trump.
La lettre de sa démission qui prendra effet en février, le temps qu’un successeur soit nommé et confirmé par le Sénat, le dit sans ambages. «Parce que vous avez le droit d’avoir un secrétaire à la Défense dont les vues sont mieux alignées sur les vôtres (…), je pense que me retirer est la bonne chose à faire», assure le général du corps des marines. Il conclut sa missive en assurant avoir «apprécié d’avoir pu servir la Nation» ainsi que «nos hommes et femmes sous l’uniforme». Sans un mot de remerciement pour le Président.
Donald Trump avait annoncé ce départ, après bien d’autres, sur son compte Twitter en fin d’après-midi, en rendant hommage à l’ancien militaire dont le sort était en suspens depuis des mois, compte tenu d’une addition de contentieux avec le Président. Ce dernier avait signalé qu’il était prêt à se séparer de lui en octobre, au cours d’un entretien à la chaîne CBS. «Je pense qu’il est une sorte de démocrate, si vous voulez la vérité», avait perfidement glissé le locataire de la Maison Blanche.
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