La perquisition du domicile de l’ancien Président des Etats-Unis par le Fbi, continue de soulever des vagues. Jamais un ancien dirigeant américain n’a été aussi inquiété par la Justice de son pays. Ainsi, cette démarche du Fbi met en exergue les profondes divisions qui caractérisent l’Amérique, au moment où l’ancien Président est tenté par une nouvelle candidature. Le principal concerné, Donald Trump, a réagi à travers un communiqué pour dénoncer cet évènement auquel il n’a pas pris part. Trump continue de clamer son innocence dans chacune des affaires dont il est accusé et soutient faire l’objet d’une chasse aux sorcières.
«Notre Nation vit des jours sombres (…) Cette perquisition non annoncée de mon domicile n’était ni nécessaire ni appropriée», a dénoncé l’ancien dirigeant américain. Une sortie à laquelle n’a pas manqué de réagir la Speaker de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, à l’origine d’une récente crise diplomatique entre Washington et Pékin suite à sa visite sur l’île de Taïwan considérée par la Chine comme sa province. «Personne n’est au-dessus des lois (…) pas même un ancien Président», s’est contentée de répliquer Mme Pelosi.
En tout cas, le Fbi n’a pas souhaité faire un quelconque commentaire allant dans le sens d’affirmer que la perquisition que ses agents ont effectuée au domicile de Donald Trump, serait liée ou pas aux nombreux cartons que Donald Trump a emportés avec lui en quittant la Maison Blanche en janvier 2021. Mais aussi à l’enquête sur sa responsabilité dans l’assaut du Capitole ou encore aux soupçons de fraude financière dont la Trump Organization fait l’objet à New York.
Dans cette escalade judiciaire, Donald Trump s’attire la sympathie, la solidarité et le soutien de sa formation politique, le Parti républicain, qui a décidé de faire bloc autour de lui, en le considérant déjà comme un martyr.
Kevin McCarthy, chef des Conservateurs à la Chambre des représentants, a dénoncé, de son côté, une «intolérable instrumentalisation à but politique» du ministère de la Justice. Il a promis une enquête sur son fonctionnement si les Républicains revenaient au pouvoir.
Du côté de la Maison Blanche, il a été fermement écarté la possibilité que le Président Joe Biden «ait été informé à l’avance de la perquisition chez son ancien (et potentiel futur) rival à l’élection présidentielle».