Pour gagner la bataille contre l’insécurité routière, Partners West Africa-Sénégal (Pwa) a misé sur un projet visant à améliorer la collaboration entre les différents acteurs du secteur. Hier, lors du partage des résultats de la première phase du projet «Roadmaps to security in Sénégal and Burkina Faso», la directrice exécutive de Pwa-Sénégal a fait savoir que le projet va s’inscrire dans la continuité avec la sensibilisation et l’accompagnement des acteurs.
Dans le cadre de la lutte pour la sécurité routière, le consortium Partners West Africa-Sénégal (Pwa) a opté pour la mise en œuvre d’un projet dont l’accent est mis sur le comportement humain. Le projet déroulé dans les axes Dakar-Tambacounda et Dakar-Ziguinchor a permis, à travers les activités basées sur la sensibilisation, «d’avoir la perception aussi bien des populations que celle des forces de sécurité sur la corruption, le trafic, l’utilisation de la route», entre autres. Hier, lors de l’atelier de partage des résultats, la directrice exécutive de Pwa a fait savoir que le projet a permis «d’améliorer la collaboration au sein des Forces de l’ordre qui ont participé à l’élaboration d’un guide sur la sécurité routière destiné aux forces de sécurité». De même, Adjaratou Waka Aïdara souligne que «les populations ont pu discuter avec les Forces de l’ordre afin de dégager des pistes de solutions». Interpellée sur les résultats notés avec ce projet, Mme Aïdara soutient que l’accent a été mis «sur le comportement humain». Partant de ce fait, la directrice exécutive de Pwa-Sénégal estime qu’il «est très difficile d’avoir un impact palpable, mesurable lorsqu’on parle de comportement humain». «Dans ce projet, nous mettons en avant la prévention, mais aussi nous agissons à travers la sensibilisation, l’éducation de la population. L’idée c’était de choisir les axes qui posent beaucoup plus de problèmes en termes de sécurité routière, de corruption, trafic et d’immigration clandestine», a-t-elle insisté. Ainsi, elle informe que des sessions menées de façon participative et inclusive ont permis la mise en œuvre de mini-projets. Après cette première phase, le projet va s’inscrire dans la continuité avec une deuxième phase qui va s’étendre dans deux autres axes pour un maillage du territoire national. La directrice exécutive de Pwa-Sénégal informe que durant la phase 2, il sera question de sensibilisation et d’accompagnement «des organisations des transporteurs, des syndicats, des associations de motos-Jakarta, des taxis-clando et tous les acteurs de la sécurité routière».
Insistant sur la collaboration, l’ambassadeur des Etats-Unis au Sénégal a fait savoir que «la mobilisation générale de toutes les parties concernées est indispensable si on veut améliorer la sécurité routière». Pour Tulinabo Mushingi, «le renforcement de la collaboration entre les Forces de l’ordre et la population permet de renforcer la confiance et d’améliorer la performance dans le secteur de la sécurité routière». Venu représenter le président de l’Assemblée nationale à cette rencontre, Cheikh Tidiane Gadio a salué cette initiative. Selon lui, «il suffit d’un changement de comportement des citoyens, des autorités, des gestionnaires de nos routes, de nos infrastructures pour que les choses changent». D’après lui, «la sécurité est devenue un service public que l’Etat doit délivrer à ses citoyens comme il délivre l’électricité, l’eau potable, l’éducation et la santé».