L’Espagne affronte l’Italie, ce mardi 6 juillet (19h Gmt), à l’occasion des demi-finales de l’Euro 2021. De la lutte au cœur du jeu, en passant par un duel d’attaquants en manque de confiance, les enjeux sont multiples dans ce choc entre Latins. Voici quelques clés qui pourraient faire basculer la rencontre.La bataille du milieu, un facteur fondamental

Qu’on se le dise, c’est certainement la clé la plus importante du match. Avec 67,2% de possession en moyenne, La Roja est l’équipe qui tient le plus le ballon dans cet Euro, loin devant l’Allemagne (59,3%) et l’Italie (55,8%). Pour construire ses actions, l’Espagne s’appuie sur la créativité de Pedri. A seulement 18 ans, la jeune pépite du Fc Barcelone a gagné ses galons dans cet Euro.
Associé à Busquets et Koke dans le cœur du jeu, le natif des îles Canaries n’hésite pas à se projeter constamment vers l’avant et constitue un danger permanent pour ses adversaires. En effet, dans cet Euro, il est le joueur qui a réussi le plus de passes dans le dernier tiers du terrain (114).
La Squadra Azzurra doit donc impérativement bloquer l’influence du meneur de jeu du Barça pour espérer l’emporter. D’autant plus que l’entrejeu transalpin est plutôt bien rempli. Avec Nicolo Barella, Jorginho, Marco Verratti ou encore Manuel Locatelli, Roberto Mancini a des cartes à jouer pour remporter la bataille du milieu.

L’absence de Spinazzola, une tâche compliquée pour l’Italie
C’est un énorme coup dur pour la Squadra Azzurra. Leonardo Spinazzola est forfait pour le reste de la compétition, victime d’une rupture du tendon d’Achille. Son absence risque de peser sur le jeu de l’Italie, car le piston gauche réalisait un Euro de folie. Grâce à son activité, l’inépuisable transalpin a délivré deux passes décisives et a été l’un des principaux dangers de l’Italie sur les phases offensives.
Roberto Mancini va devoir se creuser la tête pour trouver une alternative aussi considérable à son poste. Il pourrait faire débuter Emerson Palmieri contre La Roja. Le latéral de Chelsea aura donc la lourde tâche de faire oublier l’impact de son compatriote.

Morata-Immobile : la revanche des maladroits
Les deux attaquants ont un point commun dans cet Euro : ils sont les vilains petits canards de leur sélection. Du côté de Alvaro Morata, les railleries sur ses ratés devant les cages font partie intégrante de sa carrière. En difficulté après avoir manqué un penalty contre la Slovaquie, l’artilleur de la Juventus s’est libéré contre la Croatie en inscrivant le quatrième but de La Roja. Auteur de deux réalisations dans cet Euro, l’Espagnol va devoir enchaîner pour retrouver la confiance.
De son côté, Ciro Immobile vit la même chose, ou presque. Après une saison réussie à la Lazio, l’attaquant transalpin peine à trouver sa place dans le système de Roberto Mancini. Muet depuis trois matchs, le buteur, qui se dit «prêt à renoncer à ses buts pour gagner l’Euro», ferait bien de retrouver le chemin des filets pour soulager son équipe offensivement. Pour ce faire, il devra transpercer les cages de Unai Simon, le nouvel héros de La Roja, qui a repoussé deux tirs au but contre la Suisse et a été élu homme du match dans la foulée.
Avec franceinfo