Victorieuse au buzzer des Pays-Bas battus 2 à 1 en demi-finale, mercredi à Dortmund, l’Angleterre s’est qualifiée pour la finale de l’Euro-2024 qu’elle disputera contre l’Espagne dimanche à Berlin. Avec des Anglais finalistes, on pense évidemment à Harry Kane qui, depuis, court après son premier trophée en club et en Equipe nationale.

Et si cette fois c’était enfin la bonne ? En Angleterre, on ne se risquera peut-être pas à rêver trop fort, tant les espoirs ont souvent été déçus. Depuis 1966 et la Coupe du monde remportée à domicile, les Three Lions courent après un nouveau trophée. Il y a trois ans, chez eux, ils y avaient cru, avant de s’incliner en finale de l’Euro contre l’Italie. Cette année, ils auront l’occasion de se racheter et d’enfin étoffer leur palmarès. Un palmarès toujours vide pour Harry Kane. L’avant-centre anglais, en effet, court après son premier trophée en club et en Equipe nationale. Et les supporters anglais espèrent fortement que cette fois-ci ce sera la bonne pour Kane, le «maudit». Même si en face il y aura l’ogre espagnol.
Il faut dire que le ticket pour la finale de l’Euro 2024 a mis du temps à finir entre les mains anglaises hier soir, au Signal Iduna Park de Dortmund. Les Pays-Bas, qui n’avaient plus atteint les demi-finales d’un Championnat d’Europe depuis 20 ans, ont donné du fil à retordre à l’Angleterre. Et le sort du match a basculé dans les dernières secondes.
Les choses ont mal commencé pour les Anglais, avec l’ouverture du score rapide de Xavi Simons (7e). Piquée au vif, la sélection anglaise a vite réagi. Mis en échec une première fois par Bart Verbruggen dans le jeu, Harry Kane n’a pas tremblé au moment de se présenter face au portier néerlandais, quel­ques minutes après, sur penalty (18e, 1-1).
Dans ce premier acte joué sur un gros rythme, Three Lions et Oranje ont eu les occasions de scorer davantage avec Phil Foden, Dumfries et aussi Simons de la tête qui a touché la barre transversale de Pickford.

Watkins délivre l’Angleterre sur le gong
Dominateurs en première période, les Anglais ont gardé le pied sur le cuir après la pause, mais l’intensité s’est étiolée à mesure que les minutes défilaient. Les Pays-Bas ont donné quelques sueurs froides aux hommes de Gareth Southgate, comme avec cette reprise de Virgil van Dijk détournée par Pickford ou cette volée de Simons encore repoussée par le gardien. Longtemps discret, Bukayo Saka a cru libérer les siens dans le dernier quart d’heure, mais un hors-jeu a été signalé et son but a été invalidé.
Une nouvelle prolongation semblait promise à ces deux équipes jusqu’à ce mouvement décisif de Ollie Watkins, sur le terrain depuis à peine 10 minutes. Trouvé par Cole Palmer dans la surface, l’attaquant a résisté au pressing de Stefan de Vrij et a déclenché une frappe en pivot qui a terminé sa course dans le petit filet de Ver­bruggen (90e+1). Un coup de massue terrible pour les Pays-Bas, qui se sont jetés à l’attaque pour arracher l’égalisation dans les ultimes secondes. En vain.
C’est bien l’Angleterre qui affrontera l’Espagne, dimanche 14 juillet à Berlin. Les Néerlandais, écœurés par un scénario cruel, n’auront pas droit à une finale revanche contre La Roja, 14 ans après leur revers au Mondial 2010. Les Three Lions ne partiront pas favoris face à l’équipe la plus solide et séduisante de cet Euro. Mais après avoir survécu in extremis en huitième à la Slovaquie, après avoir vaincu la malédiction aux tirs aux buts en quart contre la Suisse, et donc ce succès sur le gong face aux Pays-Bas, les Anglais ont des raisons de croire enfin en leur étoile.