Après cinq ans de mise en œuvre à Sédhiou, le projet Femmes et agriculture résilientes (Far) se retire de la région, avec un bilan de plus d’un milliard d’investissement. Ce qui a permis de réaliser plusieurs infrastructures au profit des femmes et des jeunes.Par Seydou Tamba CISSE(Correspondant)

–  Le projet Femmes et agriculture résilientes (Far), qui intervenait dans la région de Sédhiou pour accompagner les productrices de riz, de banane et les maraîchères, est arrivé à son terme. Après 5 ans de mise en œuvre dans la région, plus d’un milliard de francs Cfa a été investi à travers la construction de 5 périmètres maraî­chers  dotés de forage, de magasins de stockage, l’accompagnement des producteurs de banane en matériels de production, de semences, de logistique de déplacement et les producteurs de la filière riz en intrant agricole, en batteuse, en formation, entre autres. Se félicitant de l’accompagnement du projet, les  cinq mille bénéficiaires ont témoigné que le projet Far les a sortis de la pauvreté et a favorisé l’autonomisation des femmes qui s’activent autour des filières ciblées.

La présidente des femmes productrices de banane, par ailleurs membre de la Fédé­ration des producteurs de banane, explique comment le projet Far a mis fin à la pénibilité des producteurs de banane. «Avant l’arrivée du projet, nous avions beaucoup de difficultés liées au problème d’eau, à la qualité des semences, à la sécurité de nos périmètres, au manque de moyens de transport. Mais quand le projet est arrivé, nous avons été formés d’abord dans les champs écoles, avant d’être dotés d’un forage, de nouvelles variétés de semences, d’équipements de production. Aujourd’hui, nos rendements ont fortement augmenté. Pour éviter que les bananes pourrissent, nous avons bénéficié d’un renforcement de capacités dans le domaine de la transformation et la conservation de la banane», témoigne Bigué Guèye.
Les femmes qui s’activent autour du maraîchage ont également vu leurs rendements passer de 10 mille francs Cfa à 200 mille francs Cfa par campagne, grâce au projet. Elles ont également bénéficié de formations en technique culturale, étude de marchés, des clôtures, des semences de qualité, de l’approvisionnement en eau…

Pour rappel, le projet avait pour objectif l’autonomisation des femmes et des jeunes, la lutte contre le changement climatique, le respect du genre dans les communautés, la hausse des rendements des producteurs, entre autres.
Ainsi, en termes d’impact, il a été fait état de plus de 70 personnes indirectement touchées et 5 mille producteurs de la région directement touchés. Et toutes ces personnes tirent un bilan «satisfaisant» de la mise en œuvre du projet Far pendant ces cinq ans dans la région de Sédhiou, notamment dans les collectivités de Boussinky, Bambaracounda, Niandanky, Badiocounda, Soumboundou.

«Nous avons aussi accompagné les coopératives dans le développement organisationnel, dans l’entreprenariat, la gestion financière, l’acheminement des produits. L’objectif, c’est d’améliorer le bien-être socio-économique des ménages agricoles en mettant le focus sur les femmes et les jeunes. Nous sommes passés de 4 en termes d’indice de pauvreté à 3 virgule quelque chose», évalue Adama Dabo, chef du projet.
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