A quelques semaines de la fin de la première législature des députés de la Diaspora, les Sénégalais espèrent davantage des prochains. Il reste encore du chemin à parcourir pour offrir aux migrants de meilleures perspectives.Par Justin GOMIS

– C’est bientôt la fin du mandat des premiers députés de la Diaspora. A moins de quarante jours des Législatives, c’est l’heure de faire le bilan, notamment l’impact du travail des élus sur les conditions de vie des Sénégalais établis à l’extérieur. L’Association de la communauté sénégalaise de la Catalogne a évalué le «Rôle et la responsabilité des représentants de la Diaspora dans les institutions publiques». Il y avait les membres des associations de la communauté sénégalaise de la Catalogne, le Conseil économique, social et environnemental et la cheffe de la Diplomatie catalane, qui a séjourné à Dakar. «Nous avons donné aux députés, une feuille de route pour voir comment travailler, aider les migrants à résoudre leurs problèmes de papiers, à obtenir des passeports et assurer leur sécurité en Espagne», explique Amadou Mactar Seck, vice-président de la Coordination des associations sénégalaises de la Catalogne. Pour Mawa Ndiaye, président de l’Association de la communauté sénégalaise de la Catalogne, les députés ont accepté les associations de la «Diaspora pour discuter de la situation des migrants». Malgré tout, Mawa Ndiaye trouve qu’il est prématuré de tirer un bilan de cette première législature. «Il est tôt de parler de satisfaction», appuie Amadou Mactar Seck. L’association voudrait travailler avec la nouvelle équipe de députés, qui seraient sortis des urnes au soir du 31 juillet.
Probablement, il y aura de nouveaux profils. «Nous voulons qu’il y ait entre le député et sa communauté électorale, une volonté de travailler ensemble et d’échanger sur les lois», suggère Mawa Ndiaye. Il poursuit : «nous avons vu comment les députés travaillent ici avec les populations et nous voudrions copier ce modèle pour les députés de la Diaspora», promet Mawa Ndiaye.
Par ailleurs, il demande de lire l’impact de l’émigration sous d’autres formes. «On ne peut pas mesurer l’impact de la migration par le simple transfert de fonds effectué par les migrants. Ce serait un échec car les gens sont allés en migration pour des raisons diverses. Certains en partant voulaient revenir tôt mais après ils y sont restés. Des gens qui y ont passé toute leur jeunesse ont pris leur retraite. Malgré la pension intéressante qu’ils perçoivent, ils retournent parce qu’ils n’ont pas une bonne couverture maladie au bercail. Nous savons qu’être vieux, c’est être malade», justifie-t-il.
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