Le Sénégal est disposé à se soumettre à une évaluation ciblée dans le secteur minier. Le président de la Commission nationale de gouvernance, Ibrahima Thioub, salue ainsi l’engagement des instances du Maep dans ce processus. Alors que Me Malick Sall insiste sur l’importance de ce mécanisme dans la définition des politiques de gouvernance et de développement.Par Justin GOMIS

– Le Sénégal est prêt à se soumettre à une évaluation ciblée dans le secteur minier. La révélation est du Professeur Ibrahima Thioub. «Nous allions les avancées significatives du Maep au Sénégal. Et nous nous félicitons de l’acceptation volontaire de notre pays de se soumettre à une évaluation ciblée dans le secteur minier. C’est un domaine stratégique et éminemment sensible. Nous saluons l’engagement des instances du Maep dans ce processus en cours», déclare le nouveau président de la Commission nationale de gouvernance (Cng) à l’occasion de la célébration de la journée du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (Maep). A en croire l’ancien recteur de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad), «le Sénégal accueille favorablement la proposition d’être accompagné par le Maep à l’effet d’élaborer un rapport national sur sa gouvernance». «Nous restons en attente de l’équipe des experts qui travaillera dans ce domaine avec la Cng en toute indépendance», insiste l’enseignant qui s’est réjoui de l’engagement des instances du Maep à les accompagner pour l’atteinte des objectifs du programme.
A travers l’initiative du Maep, «l’Afrique a montré sa capacité à établir un diagnostic lucide et sans complaisance des pratiques, et à identifier et appliquer les remèdes les plus efficaces à la hauteur de ses moyens pour améliorer les conditions de vie de ses citoyens», poursuit-il.
Il faut savoir que le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (Maep) est une institution de l’Union africaine en matière de suivi des politiques. Portée sur les fonts baptismaux par les Présidents Thabo Mbeki, Obasanjo et Abdoulaye Wade entre autres pour faire face aux problèmes de famine, de gouvernance, il a 18 ans d’existence. Selon Malick Sall, garde des Sceaux, ministre de la Justice, ce mécanise, qui permet aux pays membres de s’auto-évaluer, montre que l’Afrique est capable d’innover. «Elle avait innové avec Air Afrique. Aujourd’hui, elle a innové avec le Maep», explique le ministre de la Justice. D’après lui, «c’est une structure qui permet aux Africains de s’auto-évaluer».
Et l’objectif principal de la célébration de cette institution est de magnifier les efforts constants et louables déployés par le Maep dans la recherche de solutions aux problèmes africains. Depuis sa création par l’Union africaine, le Maep s’est illustré par son engagement pour établir, renforcer et consolider le partenariat pour le développement de notre continent. «Il a permis de mettre en lumière et en perspective le lien dialectique entre gouvernance et développement», enchaîne Me Malick Sall qui insiste sur l’importance de ce mécanisme.
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