Le procès en appel de l’ancien Président tchadien, Hissein Habré, condamné pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et torture, va s’ouvrir aujourd’hui. Amnesty international, qui souligne que ces audiences vont marquer «la phase finale de la procédure dans une affaire historique», se penche déjà sur les modalités de réparation. Selon cette organisation de défense des droits  humains, «le Tribunal exa­minera également un appel concernant les réparations accordées aux victimes le 29 juillet 2016». Dans un document rendu public, Amnesty international rappelle que «les parties civiles affirment que des erreurs ont été commises au moment d’établir les critères d’éligibilité et de mettre en place des mesures garantissant la mise en œuvre effective et équitable des réparations». Partant de ce fait, Amnesty international exhorte, «si la décision en matière de réparation est confirmée en appel», aux Chambres africaines extraordinaires, à l’Union africaine, au gouvernement du Tchad et à la communauté internationale «à garantir que des ressources suffisantes soient mobilisées et allouées à un Fonds de dépôt sur lequel les réparations pourront être prélevées rapidement et efficacement».
Pour rappel, Hissein Habré a été déclaré coupable par les Chambres africaines extraordinaires à Dakar le 30 mai 2016, et condamné à la réclusion à perpétuité. «Le jugement en appel doit être rendu le 30 avril 2017 au plus tard, date à laquelle prend fin le mandat des Chambres africaines extraordinaires», a-t-on souligné.
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