Le sujet de philosophie du Baccalauréat 2022 était à la portée des candidats. C’est le sentiment partagé par ceux qui ont été interrogés hier dans les centres Lamine Guèye, Blaise Diagne et Lycée mixte Maurice Delafosse.Par Aliou DIALLO – 

Premier jour du Baccalauréat général session 2022 au centre Lycée Lamine Guèye. Il est 9 heures et demie. Les candidats cogitent depuis 1 heure et quelques sur le sujet de philosophie sous la supervision des surveillants. Pendant que certains couchent leurs idées sur papier, d’autres ont le regard fuyant. Au même moment, certains élèves restent couchés sur leur table. Il règne un silence  olympien au sein de l’établissement. Dans les couloirs, on entend les pas des membres du Jury qui font des allers-retours. Seuls les gazouillements des oiseaux sont audibles dans une cour vide où deux gents de la police sont assis sous l’ombre d’un arbre. «C’est le centre qui abrite le jury 1009 du Baccalauréat général avec les séries L’, L2 et un total de 397 candidats. Tous les surveillants sont là, deux par salle. Les élèves sont là. Il y a peu d’absents. Si vous prenez la série L’1, il y a 70 garçons inscrits, 104 filles pour un total de 174. Pour les absents, il y a deux garçons, 4 filles. Ça fait un total de 6 absents. Une seule s’est présentée pour raison de maladie. Tout se passe bien. Les salles ont été préparées la veille. La sécurité est là. Rien à signaler. Tout se passe bien», détaille le chef de centre Lycée Lamine Guèye, Aliou Sall.
Au centre Blaise Diagne, la même ambiance de calme règne. Les premiers candidats ont fini leur entrée en matière. Ça discute à voix basse entre petits groupes. Oumar Barry est entouré de ses camarades. Ils sont venus de l’école franco-arabe Cheikh Abdallah Maréga, sise sur l’avenue Malick Sy. «Franchement, on a donné ce qu’on a vu en classe. Nous avons espoir pour la suite. Pour le reste, on laisse tout entre les mains de Dieu», dit-il. Mary Sy est aussi arabisante. Cette candidate libre nourrit le même espoir de réussite. Elle rêve de faire l’enseignement. Après Blaise Diagne, un tour au Lycée mixte Maurice Delafosse qui fait office de centre. Il comporte les jurys 1024 et 1025. Le premier a un effectif de 389 candidats répartis dans trois séries : la L’1 avec 86 candidats, la L2 avec 202 candidats et la S2 avec 101 candidats. Le jury 1025, son effectif est de 416 pour la série L2. «Pour le jury 1025, nous avons 17 absents : 6 garçons et 11 filles et pour l’autre jury, sensiblement c’est le même nombre, 18. La règle veut que le candidat qui est malade se présente au centre avec sa convocation et un certificat médical, comme ça nous allons l’enrôler pour la session d’octobre», note Abdoulaye Diouf, proviseur du Lycée Delafosse, chef de centre.
Ici, les candidats restent aussi confiants après la première épreuve de la journée. Assise sous l’ombre, Khadidiatou Guèye est concentrée sur son fascicule de cours d’espagnol. Elle en a fini avec la philo. «C’était abordable dans l’ensemble. Le sujet qu’on nous a donné est abordable par rapport à nos attentes. Parce qu’on s’attendait à des sujets plus compliqués. J’ai choisi le commentaire qui portait sur la philosophie et la science», déclare la jeune fille. Fatou Tamba, élève au lycée Lamine Guèye en terminale L2, a composé à Delafosse et a choisi un autre sujet. «Le premier sujet porte sur la liberté, le deuxième sur l’obéissance et le commentaire, troisième sujet, qui portait sur la science. J’ai traité le sujet numéro 1. C’était plus abordable. C’est un sujet que nous avons fait récemment en classe. C’est pourquoi, je l’ai choisi. Je l’ai fait en 2 heures de temps. Je suis rassurée.» La cour commence à accueillir plus d’élèves au fur et à mesure que l’heure avance. Ils vont retourner en salle pour d’autres épreuves.