Les concertations sur les problèmes de l’enseignement privé se feront sans le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal. Une mesure jugée «inique, arbitraire, injustifiable» par le Sudes. Qui exige par conséquent «l’organisation d’élections de représentativité dans le secteur de l’enseignement privé et dans le sous-secteur de l’enseignement supérieur public».

Une mesure «unique, arbitraire, injustifiable» ! Voilà comment le Secrétariat permanent a qualifié «l’exclusion du Sudes/­Enseignement privé de la session 2018 de la Commission nationale de reconnaissance des écoles privées du Sénégal».
Dans un communiqué, le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal estime que «cette mesure (…) relève d’un flagrant abus de pouvoir du ministre de l’Education nationale qui, une fois de plus, exprime avec force son hostilité vis-à-vis de notre syndicat». Ainsi lit-on dans le document que «l’exploitation sans discernement des conséquences de droit des élections de représentativité syndicale de 2017 peut conduire à des errements inacceptables comme celui-ci».
Cette décision de l’autorité est d’autant plus incomprise que le Sudes «avait réclamé à cor et à cri dans toutes les rencontres préparatoires, par courrier et dans la presse, l’extension des élections de représentativité syndicale au secteur de l’enseignement privé et au sous-secteur de l’enseignement supérieur public». Une offre que le gouvernement avait «rejetée». Par conséquent, note le document, «on ne peut tirer argument d’une quelconque représentativité pour exclure le Sudes/Enseignement privé des instances de consultation, de concertation et de négociation sur les problèmes de l’enseignant privé, en y invitant par ailleurs ses partenaires du Snecs et de l’Udpl qui n’ont jamais pris part à une quelconque élection de représentativité. Mais le plus aberrant est que des syndicats totalement absents de l’enseignement privé sont désignés pour traiter des problèmes de ce secteur».
Le Sudes «exige l’organisation d’élections de représentativité dans le secteur de l’enseignement privé et dans le sous-secteur de l’enseignement supérieur public. A défaut de cela, en attendant qu’elles aient lieu, que cesse sans délai toute politique arbitraire de discrimination injustifiable de la part des autorités».
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