Le budget du Sénégal pour l’exercice 2023 a été géré dans la transparence. «Sur le plan de la transparence, le Sénégal a fait un très grand bon. De 2012 à 2021, il y a eu des efforts qui ont été faits», a dit Ibrahima Cissé, consultant et spécialiste en finances publiques, hier lors de la séance consacrée à l’analyse des trois trimestres  de 2023 et la programmation de 2024.  D’après lui,    le budget du troisième trimestre a été exécuté à plus de 80 pour cent. A l’en croire, il y a aussi une très bonne amélioration en termes de recettes internes. Mais il a tenu à préciser qu’il y a des efforts à faire.

«Sur les ressources extérieures, nous avons vu qu’il y a quelques difficultés de mobilisation. Les bailleurs de fonds ont des procédures de décaissement assez lourdes.  L’idée c’est de faire un plaidoyer pour alléger ces procédures de décaissement qui vont permettre très rapidement de mobiliser ces ressources et exécuter les investissements. L’état est en train de faire un plaidoyer pour résoudre ce problème. La bonne gouvernance c’est l’accessibilité aux documents, c’est l’Etat de droit. Mais il y a des efforts à faire en termes d’accessibilité aux documents. Nous demandons à la Société civile de faire un effort,  d’aller dans les sites du gouvernement et de chercher ces documents de pouvoir les dupliquer, les partager avec les autres cellules au niveau local, départemental, au niveau du terroir. Il y a aussi des efforts à faire sur l’Etat de Droit» a-t-il souligné.

«En fait, cet atelier, organisé dans le cadre de la transparence, est un espace de dialogue, de concertation et d’organisation entre l’Etat, la Société civile et le secteur privé en vue de permettre le suivi participatif du budget», a  fait  savoir Arona Sarr, directeur de la Promotion et de la bonne gouvernance. D’après lui,  cet atelier multi-acteurs  est consacré à l’analyse des trois trimestres  de 2023 et la programmation du budget 2024. C’est  dans ce sens qu’il a réuni hier divers acteurs institutionnels comme le ministère de l’Economie et des finances, la Primature, les ministères sectoriels et l’Assemblée, la cour des comptes et des acteurs non institutionnels.

Résultats du ministère de l’économie et des finances.
«Nous nous sommes rendu compte que les membres de la Société civile ont du mal à lire et à comprendre certains documents suivis de l’exécution», a dit Ibrahima Cissé, consultant et spécialiste en finances publiques.

Selon Diafara Seydi, représentant du projet de coordination des réformes budgétaires et financières au sein du ministère des Finances et du budget, c’est devenu une tradition avec le ministère des Finances et du budget de rencontrer des organisations de la Société civile pour expliquer les grandes orientations en termes de recettes et de dépenses.  Mor Diakhaté, représentant du réseau citoyen pour  la transparence budgétaire, trouve que c’est un outil extrêmement important dans le cadre de suivi budgétaire.

Et l’idée  de cette rencontre est de partager avec eux les techniques d’analyse budgétaire pour mieux analyser le budget de l’évaluation et suivi, et aussi d’analyser avec eux les rapports trimestriels budgétaires 2023 pour le compte du troisième trimestre, de partager avec eux le rapport, de les analyser d’un point  de suivi  d’exécution et de suivi les investissements. C’est une manière de  renforcer la transparence et la participation citoyenne dans la mise en œuvre du budget public.
Par Justin GOMIS – justin@lequotidien.sn