L’ancien entraîneur des Lions du basket est en confinement en France. Abdourahmane Ndiaye «Adidas» s’est confié dans une interview avec la Ligue féminine de basketball (Lfb).

Comment vas-tu Abdou ?
Je vais bien, je suis à Aix-en-Provence auprès de ma famille. Je me ressource ici dans cette période difficile.

Que deviens-tu ?
Après Villeneuve d’Ascq (en 2012), j’ai entraîné les garçons de Lille pendant deux ans (Pro B). Ça s’est mal terminé mais bon le métier est difficile, rien n’est permanent sauf le changement. Je garde toujours le positif dans les difficultés que je vis. Puis j’ai observé une période de repos après ces longues années de coaching. Je suis retourné au Sénégal pour y entraîner l’Equipe nationale masculine (en 2017).

Sur une échelle de 1 à 10, à quel niveau suis-tu encore le championnat de Ligue féminine ?
7/10 : ma période en Ligue féminine m’a laissé beaucoup de bons souvenirs, sur le plan humain et sportif. J’en garde beaucoup d’amis que ce soit des présidents, des entraîneurs, des joueuses. La grandeur de notre métier, ce sont les relations humaines. Je suis encore le basket féminin à travers Lfb Tv ; il y a une bonne évolution avec des équipes qui ont émergé comme Lyon, Montpellier, Roche Vendée. Le championnat est toujours très relevé et reconnu.

Quel est ton plus beau souvenir de carrière ?
Je me rends compte qu’il n’y a pas d’autre luxe que les relations humaines. Il y a eu un lien affectif avec les joueuses que j’ai entraînées mais aussi celles que je n’ai pas entraînées. D’un point de vue sportif, il y a la montée avec Limoges en première division, mon passage à Aix avec la Coupe de France en 2000 et l’Euro-coupe en 2003, la médaille d’argent à l’Euro des -20 ans avec l’Equipe de France et mes titres d’entraîneur de l’année. Puis il y a cette distinction de la Ligue féminine lors de l’Open Lfb 2016 avec mon ami Philippe Legname. Ça a été très important pour moi ; la reconnaissance fait partie des valeurs qui me gouvernent.

Et le moins bon ?
Je garde toujours les choses positives au milieu des difficultés, des déceptions, des vexations. On dit souvent, en tant qu’entraîneur, que c’est un métier composé des gens qui sont virés ou qui vont l’être. J’ai vécu un moment difficile avec Villeneuve d’Ascq, après huit ans là-bas. Mais j’en garde un souvenir extraordinaire et notamment le titre en 2017 remporté par mon ancien assistant (Fred Dusart), même si je n’y étais plus. C’est peut-être ce qu’on retient après des moments de rupture mais ça fait partie de la vie. La réussite, pour moi, est une succession d’échecs rectifiés. Mon passage dans le milieu féminin m’a énormément apporté, j’ai dû apprendre et ça m’a permis de devenir ce que je suis aujourd’hui.
Avec wiwsport et Lfb