Encore un Sénégalais au Comité international olympique. Il s’agit de Babacar Djileh Dieng qui est devenu membre de la Com­mission numérique et technologie du Cio. Agé de 25 ans, ce jeune informaticien, spécialisé dans l’administration de bases de données et la conception de systèmes d’informations, revient sur cette nomination-surprise.

Comment avez-vous accueilli votre nomination à la Commission numérique et technologie du Cio ?
Comme quelqu’un à qui on annonçait son élection au poste de président de la République sans qu’il n’ait posé aucune candidature. Donc vous devinez que c’est une agréable surprise.
Quel sera votre rôle dans cette commission ?
Nous devrons, entre autres, veiller à ce que le Cio ait une stratégie appropriée pour utiliser de manière efficace, durable, les technologies numériques et de l’information qui sont nécessaires à l’organisation de ses activités comme les Jeux Olympiques ou les Jeux Olympique de la Jeunesse. Nous allons conseiller le Cio sur les fournisseurs de technologies avec qui il peut travailler. Il s’agira aussi de conseiller le Cio sur la cyber-sécurité. Enfin nous allons proposer des méthodes pour former l’ensemble du mouvement olympique à l’utilisation sûre et efficace des technologies numériques et de l’information.
Quelles sont vos relations avec le Cnoss ?
Avec le Cnoss, je joue le rôle d’ambassadeur des Jeux Olympiques de la Jeunesse afin de promouvoir ces derniers qui ne sont pas très connus de la population. Aussi les assister dans toutes leurs activités. Je suis également le Secrétaire général de l’Académie nationale olympique qui a pour mission principale l’éducation de notre jeunesse aux valeurs olympiques qui feront d’eux des citoyens modèles et actifs dans leur communauté. Car nous avons la conviction que le sport a le pouvoir de rendre ce monde meilleur. Et à cet effet, sous la supervision du Cnoss, je réalise mon projet «Sport en foyer d’accueil» qui est sponsorisé par l’entreprise Panasonic et qui a pour objectif de favoriser l’inclusion sociale des enfants orphelins en les initiant à 5 sports tels que le basket, l’escrime, le tennis de table, la natation et le karaté.
Un mot sur les Jo 2020 et les Joj 2022…
D’après ce que j’ai vu lors de ma dernière visite au Japon, les Jo «Tokyo 2020» se préparent de la meilleure des manières. Le Comité d’organisation en est aux derniers réglages, la population est consciente de l’hospitalité à réserver au monde entier. Et concernant la participation du Sénégal, la plupart des athlètes susceptibles de se qualifier sont en camp d’entraînement et font le maximum pour être prêts pour ce rendez-vous mondial. Pour «Dakar 2022», nous sommes en phase de co-construction avec le Cio pour définir exactement quelles orientations suivre pour une réussite de l’évènement et un impact considérable en matière d’héritage pour notre pays. Là aussi, les fédérations nationales ont commencé le travail de détection des jeunes susceptibles d’y participer et les préparent déjà.
Vous êtes aussi membre de la Fédération sénégalaise de natation ?
En effet, je suis membre de la Commission informatique où je travaille avec des gens formidables dotés du sens du partage et qui œuvrent pleinement pour le développement de la natation au Sénégal. En parallèle de mon travail, je suis engagé bénévolement dans plusieurs organisations sportives, entre autres, Spécial Olympics Sénégal, l’Organisation nationale antidopage du Sénégal, le Club des nageurs de Dakar et Gorée… Et dans chacune d’elles, je porte une casquette différente.

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