Capitaine de l’Equipe nationale féminine de handball du Sénégal et forfait lors de la dernière Can au Congo, Doungou Camara a vécu l’un des meilleurs moments de sa carrière au Congo Brazzaville auprès de ses coéquipières, vice-championnes d’Afrique et qualifiées pour la première fois à une Coupe du monde. De retour en France, celle qui devrait reprendre la compétition en avril prochain espère que le handball sénégalais doit être valorisé à sa juste valeur par les autorités.

Vous étiez forfait, mais présente à la Can au Congo où les Lionnes ont terminé à la deuxième place. Com­ment avez-vous vécu cette compétition ?
Comme vous le savez, je ne l’ai pas vécue en tant que joueuse. Je l’ai plutôt vécue en tant que supportrice numéro une. Ça a été une superbe compétition. J’étais surtout très fière de voir que les filles déroulaient tout au long de la compétition, en gérant match par match. Le chemin a été bien tracé et bien respecté ; et cela, jusqu’en finale.

Qu’est-ce qui s’est passé en finale, alors qu’il y avait de la place pour battre l’Angola, après avoir réussi à mener 9 à 1 ?
Je crois que lors de la finale, les filles étaient un peu fatiguées. Il y avait beaucoup d’émotion du fait de la qualification au championnat du monde, mais elles se sont bien battues.

Comment voyez-vous l’avenir de cette équipe ?
C’est une équipe qui a beaucoup d’ambitions, beaucoup d’objectifs. Avec ce parcours à la Can, je pense que cela va beaucoup faire évoluer le handball au Sénégal. Par rapport à sa popularité, le handball va prendre beaucoup plus de place. On n’a pas encore la place qu’on aimerait, mais avec ce parcours, les gens vont s’intéresser un peu plus à la discipline. On sait maintenant qu’il y a une équipe féminine sénégalaise qui joue bien au handball.

Qu’attendez-vous des autorités pour un meilleur rayonnement du handball sur le plan national et international ?
Très intéressante comme question. Je crois qu’on attend des autorités sénégalaises qu’elles nous construisent des stades où on pourrait jouer au handball. Que la discipline soit valorisée à sa juste valeur ! Que les équipes masculines et féminines puissent s’entraîner dans de bonnes conditions ! On sait que le Sénégal est bourré de qualités. Après, il faut juste avoir une ligne et marcher sur.

Vous êtes en phase de rééducation après votre blessure au genou. A quand votre retour à la compétition ?
J’espère que ça se fera en avril, si tout se passe bien et que je n’aie pas de complication avec mon genou.