A 29 ans, Gana Guèye est le milieu de terrain tant recherché par le coach du Psg Thomas Tuchel. Le Sénégalais est à l’aise devant la défense et sait se projeter vers l’avant. Formé à l’institut Diambars, il a été désigné deuxième meilleur tacleur d’Europe avec 121 tacles. Cité parmi les meilleurs milieux récupérateurs d’Europe, il se confie sur ses qualités défensives acquises, selon lui, du temps où il était à Diambars.

A 14 ans, tu as dû quitter ton foyer familial pour rejoindre le centre de formation de Diambars au Sénégal, dont Bernard Lama est un des fondateurs…
J’ai dû quitter ma famille parce que c’était une opportunité qui s’offrait à tous les jeunes Sénégalais. Diambars était un rêve d’enfant pour nous. Tous les enfants ont alors fait les tests dans tout le Sénégal. Ils rêvaient de rejoindre ce centre de formation créé notamment par Bernard Lama et Patrick Vieira. Il y avait des règles qu’il fallait respecter, il fallait bien travailler à l’école, sinon on ne pouvait pas jouer au football. Ils voulaient nous inculquer le respect, qu’on devienne des hommes avant de devenir des joueurs. C’est un message que voulait faire passer Diambars. Il n’y a pas que des joueurs de football qui ont réussi là-bas, il y a aussi des personnes qui ont réussi dans les études. C’est un bon exemple pour l’Afrique et c’est une bonne chose pour les jeunes Sénégalais.
Quand tu es arrivé en France, tu avais déjà cette grinta, aller au duel et prendre le ballon dans les pieds des joueurs adverses…
C’est quelque chose qui se fait naturellement. Je suis comme ça sur le terrain, je n’aime pas perdre. J’aime le foot et, pour moi, c’est ça le football, ce n’est pas forcément que défendre. Pour avoir le ballon, pour prendre du plaisir et faire jouer ses coéquipiers, il faut savoir le récupérer. J’ai su être comme ça depuis que j’étais à Diambars car il y avait un joueur qui jouait au même poste que moi et j’ai beaucoup appris de lui et de ses qualités. Après, j’ai vu que pour avancer dans ma carrière, il fallait que je me dépasse et que je change ma façon de jouer. C’est ce qui m’a amené à faire comme lui, à bosser dur, à tout donner sur le terrain et, après, c’est venu naturellement.
Les bases de ton jeu, tu les as acquises à Diambars puis en Ligue 1 avec Lille. Qu’est-ce que le championnat anglais t’a apporté dans ta façon de jouer ?
Jouer en Angleterre m’a beaucoup aidé sur le plan de la maturité et de l’agressivité. On ne lâche jamais parce que les matchs que tu joues contre de grands clubs ou face à la plus petite équipe du championnat, ce ne sera jamais facile. Il ne faut jamais se dire avant que l’on va gagner, parce que ce sera toujours des matchs difficiles, des contre-attaques. On ne peut jamais se dire qu’on part vainqueur en allant dans telle ou telle ville. On ne peut jamais gagner facilement. Cela nous permet de nous concentrer toutes les semaines. On sait que ça ne va pas être facile, on est donc tout le temps concentré, tout le temps prêt à se donner à 100% à chaque match.
Qu’as-tu ressenti lors de tes deux premiers matchs avec le Paris St-Germain ?
Premièrement, c’étaient deux beaux matchs vu qu’on a gagné les deux ! Pour moi, jouer dans ce stade, pour cette équipe, entouré de grands joueurs comme Marco Verratti, que j’apprécie beaucoup, est un plaisir. C’est un joueur exceptionnel pour moi. Je vais continuer à apprendre à ses côtés parce que c’est un joueur exceptionnel.
Samedi, retour au Parc des Princes contre Stras­bourg…
Ce ne sera pas un match facile car Strasbourg est une équipe qui joue bien au football. Ses joueurs courent beaucoup, sont teigneux, et veulent montrer qu’ils ont les qualités pour rivaliser avec n’importe quelle équipe. Ils n’ont pas peur et je trouve ça bien ! Ils essayent de toujours jouer leur jeu. Ils savent qu’ici, au Parc des Princes, face au Paris Saint-Germain, ce ne sera pas facile. Ce ne sera pas un match simple pour nous non plus, mais on va tout faire pour le gagner.
Mercredi prochain, tu vas entendre la musique de l’Uefa Champions League…
C’est une des raisons pour lesquelles je suis venu ! Jouer cette compétition est le rêve de chaque joueur. C’est juste la plus grande compétition des clubs. Ce sera un match plaisant, on va essayer de prendre du plaisir mais, surtout, en donner aux supporters et faire le maximum pour gagner le match.
Avec Psg.fr