Ibrahima Diakhaté digère mal le fait de perdre deux finales en une semaine. L’entraîneur du Stade de Mbour est d’autant plus amer qu’il y avait de la place pour sortir vainqueur de leur duel face au Jaraaf. Mais celui qui a réussi à maintenir le club mbourois en Ligue 1 compte poursuivre le travail en retenant les leçons d’une saison qu’il faudra vite oublier.Recueillis par Alioune Badara CISS (Correspondant) – Quelle analyse faites-vous de la finale perdue contre le Jaraaf ?

Nous avons vu un match entre deux équipes aux styles différents : l’une qui a évolué avec un jeu de possession et l’autre avec un jeu direct. Nous avons eu une bonne entame avec du caractère. Malheureusement, nous avons péché sur une balle arrêtée dès l’entame du match, qui a été mal négociée par le gardien de but, et vous savez vu la suite. Ce but encaissé sur un détail a perturbé l’équipe qui était pourtant dans une bonne phase. Certes le Jaraaf n’a pas produit un jeu qui nous a inquiétés, mais c’est le but dès l’entame du match qui a secoué l’équipe. D’ailleurs, c’est à partir de ce but que le Jaraaf a commencé à jouer. Mais puisque nous avons bâti l’équipe sur un mental, nous nous sommes rattrapés en égalisant rapidement et en installant notre jeu dans le camp adverse qui, par moments, a même paniqué.
Au moment où l’équipe se relevait et que le Jaraaf ne voulait plus sortir de sa zone, nous avons encore pris un deuxième but sur une erreur de la défense et du gardien de but.
Deux buts encaissés avant la mi-temps, dus au manque de concentration et d’expérience de mes joueurs. L’équipe a essayé de se rattraper, mais en vain. C’est une leçon, et nous allons continuer à travailler pour revenir plus forts.

Deux finales perdues en une semaine, difficile à digérer ?
C’est très difficile de perdre deux finales en une semaine. Au moins, on se devait d’en gagner une, mais malheureusement nous n’avons pas pu le faire. C’est la loi du sport. Nous avons une équipe jeune. Notre objectif, c’était le maintien de l’équipe en Ligue 1. Vous avez vu qu’à 6 journées de la fin du championnat, tous les matchs que nous avons joués étaient des finales. Il y avait beaucoup de pression autour de l’équipe. Mais malgré tout, nous avons fait un bon parcours, mais les deux finales perdues restent toujours très amères pour nous. On aurait aimé en remporter une pour consoler nos supporters.

C’est maintenant la trêve, quel est l’avenir de l’équipe ?
Nous allons continuer à renforcer l’équipe. Je peux d’ores et déjà dire que 80% de l’effectif seront là. Maintenant, nous avons constaté aussi que nous devons renforcer notre attaque. Nous avons raté notre recrutement sur ce plan-là, mais la saison prochaine, nous allons renforcer notre attaque avec de nouveaux joueurs qui vont accompagner ceux qui sont là. Nous aurons une équipe plus forte.

Vous avez pris l’équipe en milieu de championnat, allez-vous poursuivre l’aventure ?
C’est vrai que j’ai pris l’équipe dans des moments très difficiles. Certains n’étaient même pas d’accord lorsque j’ai été choisi, mais le président du Stade de Mbour, que je remercie au passage, a cru en moi et m’a fait confiance. Cela m’a donné beaucoup de force. Nous avons tout de suite travaillé sur le mental de l’équipe, sur le physique et sur la tactique. Le discours que nous avons porté, c’était de ne pas encaisser de but. Vous savez que l’équipe a beaucoup changé car nous avons installé une nouvelle dynamique. Nous avons fait confiance aussi à des joueurs qui étaient sur le banc. C’est ce qui a fait que l’équipe a obtenu les résultats que vous avez constatés. Nous avons beaucoup travaillé et le résultat est là. Nous remercions le président du club, les dirigeants et les supporters. Le travail a été facile parce que j’ai fait 15 ans dans cette ville où j’ai joué à Mbour Petite-Côte et aussi au Stade de Mbour. J’ai pu bénéficier de l’accompagnement et des conseils du coach Serigne Saliou Dia, mais également du soutien de toute la population. Je peux aussi vous dire que je reste au Stade de Mbour, où je vais continuer l’aventure avec l’équipe.

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