Les Lions ont retrouvé leur jeu en s’imposant largement face à l’Egypte, hier à Bamako. Une prestation rassurante avant le choc de ce soir face au Nigeria. Une rencontre qui ne fait pas peur au coach des Lionnes, Tapha Gaye.

Quelle analyse faites-vous de la victoire des Lionnes face à l’Egypte ?
Nous rendons grâce à Dieu et félicitons les joueuses. Elles ont réalisé le match qu’on attendait d’elles. Un match sérieux. C’est vrai qu’il y a eu beaucoup de pertes de balles, mais quand on veut jouer vite, cela peut arriver. Nous avons joué face à une très bonne équipe d’Egypte. Nous avons, à un moment donné, misé sur notre expérience. On gagne largement, mais avant le match, personne ne pouvait dire que le match aller être facile. En Coupe d’Afrique, il n’y a pas de matchs faciles. Il faut toujours respecter l’adversaire et jouer chaque match à fond.

Malgré un match que vous avez réussi à contrôler, on a vous senti très nerveux. Qu’est-ce qui explique cela ?
Qui moi ? Faut savoir que depuis que je suis Tapha, je suis comme ça. J’ai 53 ans, ce n’est pas aujourd’hui que cela va changer. Elles n’ont qu’à prendre en compte le contenu de ce que je dis, mais pas la manière de parler. Quand on a gagné en 2009 et en 2015, j’étais comme ça. Je suis exigeant. Dieu m’ait témoin, je commence par moi-même. Quand on veut gagner, il ne faut rien négliger. Quand il y a des choses qui ne marchent pas comme je veux, c’est normal que je ne sois pas content. Et je n’ai pas besoin de mes lunettes ou de mettre des gants pour faire comprendre à mes joueuses que je ne suis pas content. On est là pour une compétition. C’est vrai que c’est Le Bon Dieu qui donne la victoire, mais nous nous devons d’être très exigeants envers nous-mêmes d’abord. C’est cela mon problème…

Justement, restons sur ce registre. Vous avez mis Mame Diodio Diouf sur le banc, après une erreur. Elle n’a plus rejoué. Pourquoi ?
Je l’ai sortie. Je vous vois venir. Diodio est une joueuse majeure dans l’équipe. C’est une joueuse que j’apprécie beaucoup. Maintenant dans le jeu, s’il y a des choses qui ne me conviennent pas, je mets la joueuse dehors. Et je n’ai pas besoin de votre permission pour cela.

Comme appréhendez-vous le match contre le Nigeria, surtout après l’incident survenu à l’entraînement ?
Ce sont des faits qui arrivent dans un championnat. C’était une histoire d’une minute. On devait terminer à 45 et elles devaient commencer à 45. Elles sont rentrées deux minutes avant. Le coach voulait nous faire sortir, alors on lui a dit qu’il n’a rien compris.

Y a-t-il une préparation spécifique contre le Nigeria ?
En Coupe d’Afrique, il ne faut jamais se dire que tous les matchs se ressemblent. C’est pour cela qu’on fait beaucoup de vidéo. Ils en ont fait beaucoup, nous aussi. Je n’ai aucun complexe face au Nigeria. On a Mame Diodio, Astou, Mame Marie. Je me contente de ce que j’ai. Maintenant, le Nigeria viendra avec ses qualités, avec son jeu. On viendra avec nos arguments.