Pour son prochain combat contre Garga Mbossé, Sa Thiès a l’objectif de se relancer après ses dernières contre-performances. Le frère de Balla Gaye d’avertir son prochain adversaire en lui rappelant avoir beaucoup appris de sa défaite contre Malick Niang.

Pourquoi avoir choisi comme adversaire Garga Mbossé plutôt que Reug-Reug ?
Vous savez une discipline comme la lutte si on se précipite à vouloir atteindre les sommets le plus rapidement, on risque de se retrouver à sa place initiale. C’est un message qui doit être bien perçu par ceux qui s’agitent. Je précise que mon combat contre Garga Mbossé a été le premier à être démarché. C’est le combat qui a suscité le plus de discussions et de négociations avant qu’on parle de Reug Reug. Il n’y a qu’un promoteur qui m’en avait parlé une seule fois. Maintenant je me concentre sur Garga Mbossé. Ce sera un très bon combat surtout que nous avons la même taille et le même gabarit.

Justement, qu’est-ce qui vous différencie tous les deux ?
Je crois que je suis meilleur que lui. C’est une conviction chez moi. Je lutte mieux que lui, je me considère comme le meilleur en lutte avec frappe. Il est vrai que c’est un bon lutteur, courageux et qui aime ce qu’il fait ; je n’en disconviens pas. Mais je maîtrise mieux que lui la lutte avec frappe. Une petite anecdote : sachez que mon premier combat je l’ai disputé lorsque Garga Mbossé faisait face à Bébé Saloum et qui avait pris le meilleur sur lui. C’était mon premier combat dans l’arène en même temps que Lac Rose qui faisait son baptême du feu. J’avais réussi mon entrée en matière face à Boy Diouf. Alors que Lac Rose prenait le meilleur sur Safandou…

Aujourd’hui vous l’avez rejoint en le défiant. Comment l’expliquez-vous ?
Cela démontre ma progression, ça prouve que j’avance. La chose à éviter c’est de vouloir brûler les étapes. On peut avoir une chance en remportant ses combats. Mais le risque est gros d’être rétrogradé si on perd. Parce que tu seras contraint de redescendre d’un cran pour se mesurer aux lutteurs de ta génération.

Apparemment, vous êtes pressé d’en découdre avec Garga Mbossé…
C’est normal. Je suis resté deux ans sans lutter. Je suis pressé de redescendre dans l’arène. Mes jambes en fourmillent. Je donne le meilleur de moi-même, je m’investis, je m’entraîne assidument malgré l’absence de combat. Je me défonce aux entraînements tout en ayant à l’esprit que je pourrai disposer d’un combat d’un jour à l’autre.

Vous avez comme objectif de vous relancer, après votre dernière défaite contre Boy Niang…
En effet, j’ai beaucoup appris de ma défaite contre Boy Niang 2. Mais je retiens surtout ma première chute face à Malick Niang. Cette défaite m’a forgé. En effet, je peux dire que c’est Malick Niang qui a fait de moi le lutteur que je suis devenu aujourd’hui. Car j’ai tiré les enseignements de cette première défaite que j’ai connue après avoir enchaîné une série de dix victoires en autant de sorties. Après ce premier revers contre Malick Niang, j’avais connu une série de cinq victoires d’affilée avant de connaître un coup de frein face à Boy Niang 2. Contre Garga Mbossé, je viendrai donc pour ouvrir une nouvelle page de succès.

Une manière sûrement de baliser le chemin qui même au trône de «Roi des arènes»…
Vous avez tout compris (rire). Mon objectif est d’être «Roi des Arènes». J’aurais donc mon œil porté sur ce trône si toutefois celui-ci n’est pas occupé par Ama Baldé, Balla Gaye 2 entre autres. Le titre de «Roi des arènes» n’a plus sa valeur d’antan. Parce que la couronne ne reste plus longtemps entre les mains de son détenteur. C’est la nouvelle donne contrairement à l’ancienne époque où un lutteur pouvait durer sur le trône. La lutte a perdu de sa valeur à cause de ceux qui combattent la discipline qui est noyée dans des querelles. Je pense qu’on devrait inviter toutes les parties prenantes autour d’une table pour trouver les voies et moyens pour relancer cette discipline. Parce que là je note beaucoup de manquements. On agite des problèmes avec le Cng par-ci par-là. Vraiment l’ambiance est loin d’être sereine.

Revenons sur votre combat contre Garga Mbossé, vous avez reçu votre avance ?
Il reste une petite part à compléter. Mais pas de soucis. Pape Thialiss Faye est homme de parole et quelqu’un qui est digne de confiance et qui respecte ses engagements. Il a pris des engagements et je sais qu’il va les respecter. C’est quelqu’un qui mérite d’être encouragé pour avoir mis ses billes dans la lutte sans pour autant avoir des garanties que la saison de lutte va s’ouvrir surtout dans ce contexte de pandémie.

Cette crise sanitaire ne vous arrange pas car elle impacte les cachets…
En effet, la crise a fait qu’on est obligé de baisser nos cachets. J’ai consenti des sacrifices en réduisant de moitié mon cachet. Mais ça ne me dérange ; parce que c’est plus réaliste que de réclamer par exemple 50 millions que j’aurai du mal à percevoir dans son intégralité. Pape Thialiss m’a donné des garanties d’organiser mon combat à une date rapprochée.

Sans indiscrétion, peut-on savoir votre plus gros cachet ?
Mon plus gros cachet est de 60 millions Cfa perçus contre Boy Niang 2. Aujourd’hui, j’ai réduit de moitié ce cachet pour accepter de lutter avec 35 millions. C’est difficile. C’est le volet mystique qui engloutit le gros de l’argent tiré de nos cachets. Je ne peux pas évaluer l’argent destiné au volet mystique. Ce qui explique que si on n’a pas d’autres soutiens, il est difficile de faire des économies.

Les combats sont ficelés mais le coronavirus est toujours là. Y’ a de quoi s’inquiéter pour la saison prochaine ?
On prie toujours pour que la pandémie se termine. Et j’y crois, j’ai l’intime conviction que je vais livrer mon combat dans les mois à venir. Je crois que la pandémie va être vaincue à jamais avec l’aide de Dieu. Dieu Seul est capable de nous faire sortir de cette pandémie.
Pour le moment, nous devons respecter les gestes barrières en évitant les rassemblements et en insistant sur le port du masque.