Expliquez-nous… Solo Diabaté, meneur de l’Us Monastir : «Personnellement, j’aimerais réaliser le doublé»

Accroché dans le vol pour Kigali que nous avons pris ensemble, le meneur ivoirien, Solo Diabaté, déjà vainqueur de la Bal 2021 avec le Zamalek, souhaite pour cette 2e édition, réaliser un exploit en s’offrant un doublé avec sa nouvelle équipe, l’Us Monastir.Vous étiez blessé lors de la 3e journée de la Conférence Sahara à Dakar, avec l’Us Monastir, comment ça se présente pour vous à la veille du «Final 8» ici à Kigali ?
Je me sens bien aujourd’hui. J’avais du mal à revenir après la blessure. J’ai raté deux matchs effectivement lors de la Conférence Sahara et surtout on en a perdu un. C’était une situation difficile à vivre pour le coach. Après, j’ai un peu subi la pression au retour en Tunisie. Heureusement, j’ai pu me rétablir. On a un bon kiné. Cela fait seulement trois semaines que je me sens mieux. Je ne dirais pas que je suis à 100%, mais au moins, c’est mieux que lors de la première partie de la Bal. Donc là, c’est la partie la plus importante. Il faut l’aborder avec beaucoup de sérénité et de confiance.
Avez-vous profité du championnat pour préparer le «Final 8» ?
Ce qu’il faut savoir, c’est que le club avait déjà gagné lors des deux dernières années, la Coupe et le championnat. Il fallait absolument qu’on réalise le même parcours. C’est chose faite et on valide en même temps la qualification à la Bal, l’année prochaine. Cela nous a permis de préparer aussi la Bal 2022. Lors de la première fenêtre, on n’a eu que 10 jours de préparation, alors que là, on a eu deux mois. Même si le nouveau joueur, l’Américain, Julius Coles, n’était pas présent.
Justement avec l’arrivée de Julius Coles, est-ce que c’est une bonne idée d’intégrer un nouveau joueur en pleine compétition ?
Les avis sont partagés. En tant que joueur, tant qu’on rajoute de bons joueurs qui viennent se fondre dans la masse et aider l’équipe, c’est nécessaire. Maintenant, à ce moment de la saison, je ne sais pas trop. Je pense que toutes les équipes l’ont fait, donc pourquoi pas nous. Il y a aussi le fait que je me sois blessé lors de la première partie. Je pense que cela a poussé le coach et les dirigeants à ramener un nouveau meneur. C’est un bon joueur. J’ai joué contre lui et je pense qu’il va nous apporter beaucoup de choses. C’est un ancien du club, donc l’intégration a été facile pour lui.
Personnellement, vous avez été champion l’année dernière avec Zamalek, l’objectif, c’est bien évidemment de réaliser le doublé avec Monastir ?
Exactement ! Je crois que l’année dernière, Monastir était trop confiante en se disant qu’elle était la meilleure équipe. On a vu en finale que c’est finalement Zamalek qui a été la meilleure. Cette année, cet excès de confiance, il n’y en a pas. Tout le monde se rend compte que la Bal est encore plus dure et qu’elle le sera encore plus. Donc, il faut bien la préparer. On ne sous-estime personne. L’objectif, c’est de gagner. On sait que ce ne sera pas facile, mais on est prêts. Personnellement, j’aimerais pouvoir faire le doublé. Gagner deux années de suite avec deux équipes différentes, ce serait super.
Le titre de champion de Kigali 2022 va se jouer sur quoi, selon vous ?
Sur un match, tout est possible. On est en quart de finale. Tu perds, tu rentres. Il ne faut sous-estimer personne. Même si, après la qualification à Dakar, tout le monde dit que Monastir est une bonne équipe, je dis que tant qu’on n’a pas gagné, on n’est pas les meilleurs. Reg du Rwanda est la seule équipe qui nous avait battus. Cette équipe de Cape Town a de très bons joueurs, qui peuvent mettre 20 points par match. Ils n’ont pas encore un bon collectif, mais je pense que s’ils arrivent à trouver la mayonnaise, c’est une équipe qui peut faire mal. Il y a effectivement Zamalek qui a recruté de très bons joueurs. Ils sont prêts. Cette année, je ne pense pas qu’il y ait un favori et c’est tant mieux pour la Bal. On est prêts pour être champion, mais il faut battre tout le monde.
Par Woury DIALLO – (Envoyé spécial à Kigali) – wdiallo@lequotidien.sn