On y est presque ! L’Asc Ville de Dakar «monte au panier» à partir de demain, pour les besoins du Championnat d’Afrique des clubs de basket féminin que la capitale sénégalaise accueille du 6 au 15 décembre 2024. Pour le président du club de la Municipalité, Yatma Diaw, il fallait recommencer à organiser à domicile pour maximiser les chances de réussite ; si on sait que la dernière participation sénégalaise date d’il y a 25 ans (et non 35 comme écrit par erreur). D’autres aspects liés à ce tournoi ont été évoqués avec le patron de l’équipe championne du Sénégal. Entretien.A quelques heures du début du Championnat d’Afrique des clubs que l’Asc Ville de Dakar organise, où en êtes-vous sur le plan de l’organisation ?
Tout se passe bien. Les délégations commencent à arriver. On a fait les réservations. Seulement, il y a des délégations qui sont venues en avance par rapport à la réservation, mais il va falloir régler ces petits problèmes. On est en train de voir comment leur trouver d’autres réceptifs, en attendant la date officielle. A part ces petits soucis, tout se passe bien. Pour ce qui concerne l’aménagement du stadium, les travaux sont presque finis. Il reste juste les opérations de branding et de décoration, qui devraient se terminer au plus tard ce jeudi.
Vous avez pris l’initiative de réfectionner le Stadium Marius Ndiaye. Cela inclut forcément une augmentation des dépenses. A combien évaluez-vous globalement le budget de l’organisation ?
On n’a pas encore arrêté le budget. Mais ce qui est sûr, si on prend l’hébergement, le transport, la rénovation du stadium… on sera autour de 300 à 400 millions Cfa. Maintenant, ce qui est important et essentiel pour nous, c’est l’héritage qu’on va laisser après la compétition. Avec la réfection du stadium, les clubs sénégalais vont en bénéficier pendant le championnat. C’est un héritage positif, et c’est une fierté de pouvoir le faire. Le coût n’est pas important. Ce qui est important, c’est que le Sénégal puisse jouer son rôle dans le basketball africain. Je dis que c’est une anomalie qu’on reste 25 ans sans qu’aucun club sénégalais ne puisse organiser cette compétition. De 1999 à nos jours, on n’a pas organisé chez nous. C’était une anomalie qu’il fallait corriger, et on a essayé de la corriger.
Justement en parlant de coût, avez-vous pu bénéficier du soutien de quelques partenaires ? Je pense à l’Etat et à la Fédération sénégalaise de basket…
On a eu la visite aujourd’hui (mardi) du président de la Fédération (Me Babacar Ndiaye). Il est venu encourager les joueuses. Il nous a aussi appuyés avec un chèque d’un million Cfa et de l’eau. C’est par rapport aux moyens de la Fédération. On se dit que même le soutien moral est important. Et au-delà de ce soutien, il y a celui administratif à travers le Secrétariat général qui fait un travail remarquable pour qu’on puisse réussir l’organisation. On remercie donc la Fédération par rapport à cet appui.
Qu’en est-il de l’Etat et des autres partenaires ?
Pour l’Etat, on attend toujours. On a écrit. On a relancé, mais… C’est certainement par rapport à leur calendrier. J’ose espérer que d’ici le début de la compétition, on pourra voir l’Etat à nos côtés.
Avec un budget compris entre 300 et 400 millions Cfa pour l’organisation, comment comptez-vous faire pour le boucler ?
C’est la Ville de Dakar, la Municipalité, c’est le maire de la Ville, Barthélemy Dias, qui nous aide. Il a pris en charge l’hébergement, le transport, la réfection du stadium. C’est grâce à l’appui de la mairie de Dakar qu’on a pu réussir cela. Si ce n’était pas la mairie, on ne pourrait pas réussir ce pari.
Après une première participation marquée par une élimination en quart de finale, est-ce que l’objectif de la Ville de Dakar c’est le titre à domicile ?
Quand on a pris la décision d’organiser cette compétition, c’est pour augmenter nos chances de gagner le trophée. Maintenant, cela ne se décrète pas. C’est un travail. Les autres équipes que nous allons affronter sont de qualité. Maintenant, avec l’appui du public, du Peuple sénégalais, je pense qu’on pourra atteindre cet objectif.
Des efforts ont aussi été faits au niveau de l’effectif, avec des recrues de taille…
Effectivement ! On a quand même fait un bon dosage avec des jeunes et des joueuses expérimentées. Le recrutement a été très bien fait. Avec l’apport des internationales, plus l’appui de l’Américaine, des Maliennes et des joueuses qui étaient là, je pense qu’on a un très bon groupe qui pourra disputer ce trophée.
Ce qui reste, c’est forcément la mobilisation. Est-ce que c’est la raison du choix de Marius Ndiaye et non Dakar Arena ?
Naturellement. Quand on a choisi Marius Ndiaye, c’est pour être proche des populations et faciliter le déplacement du public. En interne, on s’organise pour être certain qu’il y aura cette mobilisation derrière l’équipe. Sur ce plan, on a pris nos dispositions pour que cela soit une grande fête.
Recueillis par Woury DIALLO – wdiallo@lequotidien.sn