Exploitation des phosphates de Thilogne : Une Coalition de participation citoyenne de Bosséa mise en place

Pour une meilleure implication des populations dans l’exploitation des phosphates de Thilogne, les sociétés extractives, notamment Ama Afrique devant exploiter les phosphates découverts dans cette collectivité territoriale, et les acteurs communautaires venus des communes de Thilogne, Dabia, Agnam et Oréfondé ont mis en place la Coalition de participation citoyenne de Bosséa (Cpc).
La naissance de ce cadre de concertation résulte d’un atelier de deux jours organisé par l’Ong 3D, au cours duquel les acteurs du secteur extractif local, les communautés impactées ont échangé sur certaines obligations légales des industries extractives et de l’Etat, sur le contenu local, entre autres.
Ibrahima Diop, coordonnateur du pôle droits humains de l’Ong 3D, explique que «la Coalition de participation citoyenne est une interface qui va faciliter les échanges entre les communautés et les entreprises, afin de prévenir de potentiels conflits qui pourraient émaner de l’exploitation des ressources minières. Cette Coalition de Bosséa va faciliter une exploitation apaisée et rentable pour les populations des 4 communes».
Le Directeur régional du développement communautaire et de la promotion de l’équité ajoute que la mise en place de ce cadre de concertation montre «un bel engagement des acteurs».
Après son élection et son installation par l’adjoint au sous-préfet des Agnam, la présidente de la Cpc de Bosséa, Doumbé Diop, promet de faire contribuer toutes les ressources humaines des 4 communes pour mener à bien la mission. Selon la présidente, «avec la participation des acteurs et l’implication de tous, l’exploitation minière dans la zone profitera aussi bien à la communauté qu’aux entreprises».
Pape Saër Diop, Directeur régional du développement communautaire et de la promotion de l’équité de Matam, renseigne : «Durant ces deux jours, nous avons partagé avec les acteurs locaux sur le contenu local, par rapport à l’installation des entreprises minières dans les communes de Orefondé, Agnam, Thilogne et Dabia. Pour cela, il faut que les acteurs puissent se former et mettre en place des entreprises pour acquérir des marchés.»
Pour le coordonnateur du pôle droits humains de l’Ong 3D, cette formation est une occasion pour partager sur les mécanismes qui permettront aux acteurs locaux de bénéficier des externalités positives, mais aussi les mécanismes de financement du développement local à partir des fonds issus du secteur extractif. «Nous avons partagé avec les acteurs communautaires, les agents de services déconcentrés et les communautés sur le cadre législatif et réglementaire qui régit le secteur extractif», a ajouté M. Diop.
Correspondant