Pour Amadou Ba, l’exploitation des ressources minières doit impérativement s’accompagner d’un mieux-être des communautés sur place. Leur cohabitation avec les gisements ne doit se faire à leurs risques et périls. «Les entreprises minières doivent comprendre qu’il est inacceptable de les voir prospérer, alors que les communautés environnantes sont appauvries. Si les ressources naturelles, conformément à notre Constitution, appartiennent au Peuple, leur exploitation doit assurément bénéficier aux communautés impactées et leur assurer une vie après la mine», a soutenu le Premier ministre. Il a évoqué à ce titre, le Fonds d’appui au développement local (Fadl). Un fonds alimenté annuellement à hauteur de 0, 5% du chiffre d’affaires hors taxes des sociétés titulaires de titres miniers en phase d’exploitation, de contrats de partage de production ou de contrats de services. «Le président de la République  a demandé au gouvernement que toutes les sociétés minières, sans exception, soient assujetties au paiement de cette redevance, qui vient compléter les fonds d’appui et de péréquation dont bénéficient déjà les collectivités territoriales et qui correspondent à 20% des redevances minières, taxes superficiaires et droits d’entrée collectés annuellement», a-t-il relevé pour marquer ce que le gouvernement accorde aux communautés impactées par l’exploitation. «Les activités de ce fonds d’appui au développement du contenu local devront nécessairement impacter les communes situées dans les zones d’intervention des sociétés minières à travers le financement des projets d’investissement inscrits dans les plans de développement locaux en y intégrant des projets d’autonomisation des femmes», a-t-il renseigné. Transparence et bonne gouvernance ont aussi étaient au cœur de l’allocution du Pm, assurant que l’exploitation  doit être sous-tendue par une transparence sans équivoque. «C’est pourquoi le président de la République a engagé le gouvernement de publier l’ensemble des conventions et contrats miniers signés, afin de permettre à tout Sénégalais qui le souhaite, d’avoir la bonne information et d’instaurer un climat de confiance entre les acteurs», a-t-il souligné, tout en appelant le secteur privé national à s’impliquer davantage dans le développement du contenu local à travers la création de nouvelles opportunités dans la valorisation des ressources minérales.
Par A. B. NDIAYE(Correspondan)  – abndiaye@lequotidien.sn