Les transporteurs de l’Aftu ont organisé hier une conférence de presse pour marquer leur désaccord par rapport à l’interdiction de circulation des bus Tata au niveau du corridor du Brt sur une distance de 6 km. «On a signé avec le Brt, donc on ne peut pas concurrencer le Brt», précise Momar Diagne, membre du Conseil d’administration de l’Aftu et vice-président du Gie Japalante. D’après lui, «les transporteurs n’accepteront pas d’être les agneaux du sacrifice, après tous les efforts et financements consentis dans le secteur du transport». «Nous sommes des Sénégalais. Nous avons investi notre argent», précise-t-il. De l’avis de Ndongo Fall, vice-président de l’Aftu, «il n’est pas possible de parler de concurrence déloyale si l’on sait que l’’Aftu existe depuis 2005. S’il y a concurrence, c’est le Brt qui concurrence l’Aftu».

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D’après Mbaye Ameth, président de l’Aftu, «on transporte 1 million 200 personnes par jour avec 2600 véhicules, crée 5000 emplois dont la majorité des employés ont 30 ans, et on compte 95 opératrices. Par mois, on transporte plus de 35 millions de passagers. On transporte plus de passagers que le Ter et le Brt réunis», a-t-il déclaré. Il assure que l’Aftu a fini de gagner la confiance des banques dont une leur a accordé, mercredi, une ligne de crédit de 25 milliards de francs. «En Conseil d’administration, un ministre nous a confié que même les Américains parlent de l’Aftu. Et même des Français et Africains sont venus au Sénégal pour copier ce modèle de transport»,  ajoute Momar Diagne. «Ce réseau ne bougera pas d’ici. Depuis les indépendances jusqu’à nos jours, ce sont nos pères qui exploitaient ce réseau. Il ne peut pas nous dégager un bon jour et amener un autre opérateur. Nous ne l’accepterons pas», martèle M. Diagne.
Par Justin GOMIS – justin@lequotidien.sn