La délégation Wallonie Bruxelles à Dakar a initié un exposé de femmes africaines de la diaspora subsaharienne qui ont su s’intégrer en Belgique, dans le cadre d’échanges sur les opportunités de contribuer au développement de leurs pays d’origine.

La délégation Wallonie Bruxelles a tenue une journée de réflexion, support à l’exposé «Plurielles. Femmes de la diaspora africaine», modèle de réussite, défis et nouvelles opportunités du Sénégal. Des entrepreneuses installées à Bruxelles sont choisies comme des exemples de migrants issus d’Afrique subsaharienne qui vivent et mènent leurs activités professionnelles à Bruxelles dans divers secteurs d’activités comme, entre autres, la restauration, des élues régionales, des artistes plasticiennes, la médecine, le commerce, les académiciennes.
D’ailleurs, «Plurielles» traduit cette dimension multiple de ces femmes africaines à la fois dans leur trajectoire, par rapport aux pays d’origine et leurs divers domaines d’activités et occupations.
C’est aussi un clin d’œil que l’artiste Marie Pierre Nyatanyi fait à la «femme issue de la diaspora africaine. Une image qui est contraire à celle de la migrante réduite à l’esclavage ou perdue dans le désert» et relatée souvent par les médias occidentaux.
Ce vernissage constitué de vingt portraits en noir et blanc, de photos moyen format suspendues tout autour du musée de la femme Henriette Bathily, en bas des quelles un message est inscrit sur la possibilité de réussir et de s’intégrer en Occident.
Yann Gall, délégué général Wallonie Bruxelles à Dakar, croit cependant aux possibilités du mouvement dans le sens du retour.
Le Sénégal est pour lui un pays d’opportunités pour la diaspora en tant que pôle de stabilité qui assure une croissance économique. «La tendance est un mouvement de retour d’hommes et de femmes de la diaspora pour réinvestir dans le pays. Le bilan de ces allers-retours est toujours positif et plein d’approches positives.»
Mais, le retour voire la réinstallation au pays d’origine n’est pas tout le temps chose aisée. En effet, le retour à son pays d’origine demande un temps de réadaptation, cela dépend aussi, du niveau de la personne, de ses capacités et des politiques migratoires mises en place par le pays d’origine. Christian Assoque Bâ relativise : «l’Etat a mis un certain nombre de structures qui permettent d’accueillir le Sénégalais qui revient avec le Fonds des sénégalais de l’extérieur (Fse) qui finance les Sénégalais qui veulent revenir s’installer au pays», a dit le directeur de Cabinet du secrétaire d’Etat chargé des Sénégalais de l’extérieur auprès du ministère des Affaires étrangères.