Le maire de Thiès, Dr Babacar Diop, est accusé de vouloir récupérer des bâtiments appartenant à l’Université Iba Der Thiam (Uidt). Les syndicalistes et les étudiants comptent user de tous les moyens nécessaires pour protéger le patrimoine foncier de leur université.Par Dieynaba KANE –
C’est la guerre totale entre un maire universitaire et ses collègues enseignants-chercheurs dans un autre terrain. La Coordination des syndicats (Per, Pats, étudiants) de l’Université Iba Der Thiam (Uidt) accuse le maire de Thiès, Dr Babacar Diop, de récupérer des bâtiments comme «l’auberge des jeunes et l’auditorium» qui font partie du patrimoine de ladite université. Dans un document, les syndicats et la Conférence des amicales des étudiants font part de leur «déception d’apprendre que le tout nouveau maire de Thiès, au lieu d’aider l’Uidt à améliorer les conditions d’apprentissage, cherche» à leur «soutirer le peu d’infrastructures» en leur «possession». Très remontés contre l’édile de cette ville, les syndicalistes et les étudiants accusent : «A l’instar d’autres entités qui, pour aider l’université, lui ont prêté des infrastructures, Dr Babacar Diop n’a d’autres projets pour la ville que de faire dans la diversion au lieu de s’attaquer aux vrais problèmes de la commune (appui aux sinistrés des inondations, entretien des édifices publics et des routes chaotiques, contribution à l’insertion des jeunes, préservation de l’environnement…).»
Et d’enfoncer le clou : «Par manque de programme, il pose des actes graves visant à mettre en difficulté (voire fermer) la seule université de la ville de Thiès.» Dans ce document conjoint, le Saes, le Sudes/Esr, le Stesu, le Satuc et la Conférence des présidents d’amicales renseignent que «ces bâtiments, de même que l’hôtel du rail, ont été affectés par l’Etat du Sénégal pour aider l’université à réduire son déficit en infrastructures et mieux faire face au flux important de bacheliers». Pour éviter la récupération de ces bâtiments, la coordination informe qu’elle «usera de tous les moyens nécessaires pour protéger le patrimoine foncier». Dans la même dynamique, elle appelle «les autorités étatiques locales à aider à sécuriser le patrimoine de l’université».
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