«Près de 50 Sénégalais expulsés d’Algérie sont encore bloqués dans les camps de l’Oim au Niger et le désert, dans des conditions inhumaines, sans aucune assistance de l’Etat depuis décembre 2024. Le rapatriement reste la priorité absolue.» C’est une nouvelle alerte d’Action pour les droits humains et l’amitié (Adha). Elle demande un «rapatriement immédiat de tous les migrants encore au Niger, un accueil digne et humain à leur retour et une refonte du système de réinsertion pour éviter les échecs et les départs répétés». Dans son communiqué, Adha rappelle que les «33 rapatriés de février n’ont reçu aucun soutien médical ni psychologique, certains ont même quitté à nouveau le pays».

Pour Adha, la protection des citoyens sénégalais, où qu’ils se trouvent, constitue une obligation constitutionnelle et un impératif moral. «Le respect des droits humains ne peut être à géométrie variable, car la dignité des migrants commence par leur sauvetage, se poursuit par leur accueil et s’accomplit dans leur réintégration pleine et entière dans la société. Cette dernière ne commence pas par des promesses, mais par des actions concrètes. Adha estime que la réinsertion ne saurait précéder le rapatriement, lequel constitue la première obligation humanitaire et juridique de l’Etat», ajoute l’Ong, qui se félicite néanmoins de la «collaboration entre le Bureau d’accueil, d’orientation et de suivi (Baos) et l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (Aser) en faveur de la réinsertion des migrants de retour qui ont le profil électricien».