Instaurer le dialogue, le débat pour arriver à une démocratie délibérative : c’est l’objectif que les membres du Think tank Afrikajom Center se sont fixé. Fondée par Alioune Tine, cette organisation a convié depuis hier, des politiques, des membres de la Société civile et des universitaires, à un forum de deux jours au cours duquel des questions liées à la démocratie, la réforme des institutions, le renforcement de l’Etat de droit seront abordées. Revenant sur l’importance de cette initiative, Alioune Tine a indiqué qu’il s’agit de «reprendre une tradition de débat qui a permis la stabilité et la sécurité» au pays. Cette rencontre, d’après M. Tine, va permettre de «donner des réponses fondées sur le sens». Alertant sur le fait qu’aujourd’hui «il y a une tentation révolutionnaire, insurrectionnelle» et de l’autre côté, une réponse qui estime que «force doit rester à la loi», M. Tine souligne qu’il y a lieu «de s’asseoir, discuter, régler le problème par le débat». Ainsi pour ces deux jours, il invite les participants à réfléchir sur comment faire «pour stabiliser et renforcer les acquis démocratiques». Et aussi «comment faire le lien avec la société, avec le savoir, avec les nouvelles générations et comment créer un cercle vertueux de la démocratie». Pour lui, il s’agit de «construire une démocratie post-électorale solide fondée sur le dialogue, la délibération». Mais également «une justice indépendante, un parlement au service de l’intérêt général et des instituions administratives qui sont fortes, respectées et qui font sens».
Se prononçant sur la loi sur le parrainage, Alioune Tine estime qu’il faudra la repenser. D’après lui, sur le principe, tout le monde était d’accord, mais c’est la façon de faire «le tri et recaler d’autres pour arriver à 5 qui a fait défaut». Selon lui, «il y a énormément de dysfonctionnements». C’est ce qui, à son avis, produit de «la violence, de la colère, de l’indignation, une perception d’injustice (…)». Il invite les différents acteurs à «réfléchir sur toutes ces questions sereinement».
dkane@lequotidien.sn