Par Demba NIANG – 

Dans le cadre de la mise en œuvre du Projet Agriculture irriguée et développement économique des territoires ruraux de Podor (Aidep), la Société d’aménagement et d’exploitation des terres du delta du fleuve Sénégal (Saed) exécute des Plans d’occupation et d’affectation des sols (Paos). Financées à hauteur de 21 milliards de francs Cfa, ces activités visent à améliorer les conditions de production, de commercialisation des produits agricoles par la création, la réhabilitation d’infrastructures rurales et la mise en place d’un système de gouvernance des ressources naturelles et locales.
Les 10 communes bénéficiaires de ces Poas initiés par la Saed grâce au soutien financier de l’Etat du Sénégal et l’Agence française de développement (Afd), étaient conviées à une rencontre pour une séance d’échanges et de remise de documents. Nianga, siège de la délégation de la Saed-Podor, a accueilli la rencontre entre responsables de la Saed, les maires et élus locaux. Dans leur intervention, les techniciens de la Saed sont revenus sur les objectifs des Poas et son élaboration. Et selon ces techniciens, le projet Poas est un outil de planification spatiale qui vise, à travers l’instauration d’un dialogue permanent entre les élus, les différents acteurs et usagers de l’espace, à asseoir une gestion foncière efficiente pour un développement durable.
L’élaboration des Poas consiste à établir un consensus entre les acteurs locaux d’un territoire, sur une répartition de l’espace entre usagers reconnus et les règles de cohabitation. Les problèmes récurrents entre agriculteurs et éleveurs, surtout sur les questions d’occupation d’espace, ont été l’une des raisons de l’élaboration de ces plans. Ainsi, les acteurs des deux secteurs et les responsables des commissions de l’agriculture et de l’élevage des communes se sont bien réjouis et espèrent la fin des conflits entre acteurs et une bonne cohabitation. Paul Marie Faye, coordonnateur du projet Aidep, précise : «Ces plans sont des outils fonciers où il y a une partie liée à la sécurisation foncière. Au Walo, nous avons formalisé 50 000 ha et dans le Diéri, pour prendre en compte les préoccupations des éleveurs, nous avons formalisé 3000 ha. Nous attendons des collectivités locales, une mise en œuvre des plans d’occupation et d’affectation de sols, qui ont fait l’objet d’étude et ont mobilisé des fonds publics pour pouvoir obtenir ces résultats.» A sa suite, Khaly Fall, directeur du Développement et d’appui aux collectivités territoriales et représentant du directeur de la Saed, indique : «Dans une des nombreuses missions de la Saed, il y a l’assistance des collectivités territoriales pour la gestion de l’espace rural. Les Poas sont des outils mis à la disposition des communes pour leur permettre une bonne gestion de leur foncier. Les équipes municipales doivent mettre en application ces plans, qui règlent les questions d’occupation et d’affection pour les acteurs et usagers de l’espace».
La rencontre a été clôturée par une cérémonie de remise de documents des Poas, aux maires des 10 communes bénéficiaires.
Correspondant