Assane Kane et Madany Tall, deux cadres de la Rv et résidant à l’extérieur du pays, analysent le faible taux de réussite au Baccalauréat 2019. Ces responsables de la République des valeurs dans la diaspora indexent la presse, les méthodes d’évaluation, le manque d’infrastructures scolaires, entre autres.

Les résultats catastrophiques enregistrés à l’issue du Baccalauréat général (37,65% de taux de réussite) continuent de susciter des réactions et analyses allant dans le sens de fournir des explications d’une telle situation. Et la République des valeurs (Rv) n’est pas en reste. Par l’entremise de deux de ses cadres, en l’occurrence Assane Kane et Madany Tall, résidant l’un aux Usa l’autre en France, le parti de Thierno Alassane Sall (TAS) dénonce «la longue agonie dans laquelle est plongée l’école sénégalaise depuis des décennies». Dans un texte conjoint, les deux camarades de TAS, faisant état d’un taux de réussite de 37,22% au niveau national, soutiennent qu’aucune région du pays n’a atteint la barre des 50% depuis plusieurs décennies. Pis, certaines régions comme Kaffrine «n’atteignent même pas 25%» de réussite en 2019. Selon MM. Kane et Tall, avec un taux moyen de 24,03% sur l’ensemble de la région, c’est à peine 1 élève sur 4 qui a réussi au Bac à Kaffrine cette année. Ces membres de la République des valeurs pointent du doigt les médias nationaux pour la couverture qu’ils réservent à cette situation chaotique de l’école sénégalaise. «La presse nationale a préféré se focaliser sur le tee-shirt d’un tel ou sur les hypothétiques vaudous béninois au détour d’un match de quart de finale de la Can. Ces épiphénomènes et leurs excroissances constituent des révélateurs significatifs de l’état chaotique du système éducatif sénégalais et de ce qu’il produit en sortie, ainsi que l’indifférence totale dont elle semble faire l’objet au sein de la société sénégalaise», ajoutent-ils.
Parmi les problèmes du système éducatif sénégalais, la République des valeurs note, entre autres, des curricula et méthodes d’évaluation des connaissances non adaptés aux réalités que vivent les élèves et enseignants, des infrastructures manquantes ou vétustes, une politique de l’éducation peu lisible, mal coordonnée et non adaptée à nos réalités sociales et sociétales, les grèves récurrentes à tous les niveaux du système scolaire et universitaire.