La commune de Mboumba (Podor) a vibré au rythme des festivités de la 6e édition du Festival à Sahel ouvert, qui s’est tenue du 25 au 27 février 2022. Plusieurs artistes de renommée internationale se sont mobilisés pour, à leur manière, participer au débat sur la problématique de l’eau.Par Ousmane SOW (Envoyé spécial à Mboumba)

– Il ne reste que quelques semaines avant le Forum mondial de l’eau (Fme), organisé tous les trois ans depuis 1997 par le Conseil mondial de l’eau. A Mboumba, des artistes de renommée internationale se sont tous mobilisés pour répondre à cet appel solidaire et engagé pour l’Afrique et le monde dans le cadre de la 6e édition du Festival à Sahel ouvert (Faso). Baaba Maal, Daara J Family, Sékou Kouyaté (Guinée), Sona Jobarteh (Gambie), Noura Mint Seymali (Mauritanie) et Noumoucounda Cissokho se sont tous succédé sur le grand podium installé sous une belle nuit étoilée, sur le fleuve. Voix du Fleuve, Voie de la Paix, est un album de musique sur la problématique de l’eau et de la paix du bassin du fleuve qu’ils ont tous interprété tour à tour. L’artiste Sona Jobarteh s’est fait remarquer avec sa kora. «C’est un plaisir pour moi d’être ici ce soir à Mboumba. Ce morceau s’appelle Diaraby, il est pour vous.» Ce sont là les premiers mots qu’elle a servis au public déchaîné et conquis. Sa musique, une dose d’énergie pure et des rythmes traditionnels familiers au public. Lorsque vient le temps de sa dernière chanson, le public est insatiable. Mais Sékou Kouyaté doit monter sur scène. Il fait un peu frais mais l’ivresse joyeuse qu’elle a laissée ne quitte pas le public. «On est heureux de venir ici parce que pour moi, c’est un projet qui parle de la culture et surtout comment les gens vivent. Je disais dans ma chanson que l’eau c’est la paix, c’est la source de l’humanité. Où l’eau passe, il y a le cœur qui est paisible, où l’eau passe, il y a la paix», dira-t-il sous des halos de lumière bleutés et aux rythmes saturés de sa chanson en malinké. De son côté, Noura Mint Seymali, la chanteuse mauritanienne, compositrice et musicienne griotte, au-delà de l’animation culturelle, très à l’aise avec son public, a joué la carte de la complicité et interprète avec humour, sa chanson en arabe, suscitant des rires et des applaudissements d’un public amusé. Comme tous les autres artistes qui sont montés sur scène, Daara J Family a étalé son talent de chanteur engagé. «C’est vrai je suis venu ici en 2016, donc ça fait quelques années. Le groupe tourne beaucoup au niveau international et beaucoup plus à Dakar. Mais c’est une belle opportunité pour nous de venir à Mboumba. Il y a aussi cet échange avec les artistes comme Noumoucounda et notre grand Baba Baal. Donc, c’était pour nous un moyen de revenir et retrouver le public de Mboumba», indique le duo composé de Fada Freddy et Ndongo D.
Assurant à son tour le show devant le public, le leader du Dande Lenol a emmené ses fans dans son univers. Après l’enchaînement de morceaux, le parrain du festival et par ailleurs porteur de ce projet, va lancer un message «Voix du fleuve, voix de la paix». «Forum mondial de l’eau, c’est une grande association que le Président Macky Sall va accueillir à Dakar au mois de mars…L’objectif de ce projet est d’organiser une réflexion stratégique et créative sur les enjeux liés à l’eau entre populations riveraines et experts en gestion de l’eau et en adaptation au changement climatique pour le renforcement de la paix dans le bassin», dira-t-il au public.