FATICK – 1ère édition de la Journée du nettoiement : Les populations sourdes à l’appel du chef de l’Etat

L’appel du chef de l’Etat Macky Sall à une forte mobilisation des populations à l’occasion de la première édition de la Journée nationale du nettoiement, célébrée samedi dernier, n’a pas été bien entendu par les Fatickois qui, dans leur écrasante majorité, ont préféré rester à la maison. Toutefois, les autorités ont promis de renforcer la communication pour faire adhérer massivement les administrés de Matar Ba, l’un des grands absents.
Le constat a été presque unanime. La première édition de la Journée nationale du nettoiement a été marquée dans la capitale du Sine par une très faible mobilisation des populations. Lesquelles, semblant faire fi de l’appel à une mobilisation massive lancé par le chef de l’Etat Macky Sall, lors de son adresse à la Nation du 31 décembre dernier, ont préféré se terrer chez elles. Du coup, sur le boulevard Macky Sall où le gouverneur Seynabou Guèye, en compagnie du préfet du département de Fatick Demba Touré, a procédé samedi dernier au lancement de ladite journée, ce sont essentiellement les chefs de service de l’Etat, des éléments de la gendarmerie, des sapeurs-pompiers, de l’Agence d’assistance à la sécurité de proximité (Asp), de la Croix-Rouge ainsi que certains responsables de mouvements associatifs comme l’Odcav, le Conseil régional de la jeunesse entre autres, qui ont fait le déplacement. Il y a eu également quelques responsables de l’Alliance pour la République (Apr) dont la plupart sont venus au tout dernier moment, juste pour prendre des photos et les publier sur les réseaux sociaux. Une situation que beaucoup de gens ont déplorée, à l’image de ce sexagénaire, membre du bureau d’une collectivité territoriale qui, par ironie, a laissé même entendre que les journalistes «étaient plus nombreux» sur le boulevard. Interpellée sur les raisons de cette faible mobilisation des populations, Ndèye Aïda Diouf, première adjointe au maire de Fatick, avec à ses côtés le deuxième adjoint, Issakha Dieng, estime que c’est parce que les gens n’ont pas été informés à temps, mais qu’ils vont se rattraper. «Etant donné que cette activité ne s’arrête pas aujourd’hui seulement, nous comptons, au niveau de la mairie, en rapport avec les délégués de quartier, mettre en place un plan d’actions à travers lequel tout le monde sera impliqué dans le nettoiement de la ville», renseigne-t-elle. Avant d’expliquer l’absence du premier magistrat de la ville, Matar Ba, par des «obligations professionnelles» au niveau du ministère des Sports.
Pour sa part, le gouverneur a choisi de positiver les choses. «Je trouve cette mobilisation appréciable pour une première édition parce qu’en deux jours, ce n’était pas évident», a relativisé Seynabou Guèye. Qui promet de faire une évaluation de cette première édition, en vue de parvenir à massivement mobiliser les populations pour les prochaines fois.