Initialement prévu hier, le procès des seize personnes détenues dans l’affaire de l’incendie de la mairie de Djirnda, le 12 février dernier, a été, sur la demande de la partie civile, renvoyé au mercredi prochain par le Tribunal de grande instance de Fatick. Lequel a, par la même occasion, rejeté la demande de liberté provisoire sollicitée par l’avocat de la défense, Me Arona Basse.

Par Dioumacor NDONG (Correspondant)

– Les seize prévenus dans l’affaire de l’incendie de la mairie de Djirnda survenu le samedi 12 février 2022, devront encore prendre leur mal en patience avant d’être édifiés sur leur sort. Leur procès qui devait se tenir hier au Tribunal de grande instance de Fatick, a été renvoyé au mercredi 2 mars prochain sur la demande du conseil de la partie civile, en l’occurrence Me Bassirou Sakho. Lequel a dit vouloir prendre davantage connaissance du dossier afin de pouvoir mieux affûter ses armes. Une demande de renvoi dont l’avocat de la défense, Me Arona Basse, n’a pas voulu entendre parler. Selon ce dernier, son confrère de la partie civile n’a pas besoin de prendre connaissance du dossier pour le plaider, et bien le plaider, parce qu’il (le dossier) est en l’état d’être jugé. «Aujourd’hui, le droit le plus élémentaire pour ces personnes en détention, est d’être jugées à la première audience», a soutenu Me Basse qui n’a pas manqué de solliciter la compréhension de son confrère ainsi que celle du Tribunal pour la tenue du procès. Mais n’ayant pas obtenu gain de cause parce que le Tribunal a décidé d’aller dans le sens de la partie civile, le conseil de la défense a, par la suite, formulé une demande de liberté provisoire pour ses clients poursuivis pour association de malfaiteurs, participation à un rassemblement ayant causé des dommages aux personnes et aux biens, destruction volontaire de biens immobiliers appartenant à une collectivité publique et destruction volontaire de registres de l’autorité publique.

Le juge refuse la liberté provisoire aux prévenus
Pour étayer son argumentaire, Me Basse s’est focalisé, entre autres, sur le fait que, selon lui, les prévenus présentent toutes les garanties de représentation. Prenant la parole à la suite de Me Basse, le substitut du procureur de la République, estimant que les prévenus ont causé un trouble à l’ordre public, qu’ils ne présentent pas suffisamment de garantie de représentation et qu’en dernier lieu, il y a un risque de représailles si on venait à les libérer, a invité le Tribunal à rejeter purement et simplement leur demande de liberté provisoire. Finalement, le Tribunal a accédé à la demande du ministère public en refusant d’accorder la liberté provisoire au présumé instigateur de cet incendie, Lamine Ndiaye, candidat à la mairie de Djirnda lors des dernières élections territoriales pour le compte de l’Alliance pour le développement du département de Foundiougne (Addf), et à ses quinze co-accusés.
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