Par Dioumacor NDONG (Correspondant) –

Au regard du discours qu’il a tenu jeudi dernier à Ngayokhème, lors du meeting clôturant sa campagne électorale, on peut dire qu’entre Aliou Faye et Mbagnick Ndiaye, c’est maintenant fini. Du moins, politiquement. S’adressant à ses militants et sympathisants venus massivement répondre à son appel, le chef de file de la Coalition Defar sa gox a tenu à faire cette précision : «Désormais, je ne veux plus qu’on dise que j’étais le poulain de Mbagnick Ndiaye.» Pourtant, il y a moins d’un an, il était encore un des plus proches collaborateurs du maire de Ngayokhème, en tant que président de la Commission des finances du Conseil municipal.
Très en verve, le leader du Nouvel élan s’est ensuite prêté à une explication de texte : «En bon français, si on dit de toi que tu es le poulain de quelqu’un, cela veut dire qu’il t’a formé, t’a encadré et t’a montré la bonne voie. Mbagnick Ndiaye ne m’a pas appris à faire la politique, c’est plutôt mon père qui me l’a appris. J’ai été conseiller pendant douze ans et lui, n’a fait que sept ans au Conseil municipal. Certes, il a l’âge de mon père, mais en politique, je suis son doyen, son patron. En 2014, c’est moi qui lui ai fait changer de lieu de vote, de Thierno Mamadou Sall (Ndlr : dans la commune de Fatick) à Ngayokhème.»
Déjà dans la peau du futur maire de Ngayokhème, Aliou Faye est longuement revenu sur le programme qu’il envisage de mettre en œuvre, une fois élu. Et parmi les projets qui lui tiennent à cœur, figure la création d’un centre secondaire d’Etat civil à Toucar en vue, dit-il, de rapprocher de l’administration municipale, les populations de cette zone un peu éloignée du centre de Ngayokhème où se trouve la mairie.
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