Le ministre de la Pêche et de l’économie maritime, Oumar Guèye, a procédé jeudi dernier à la pose de la première pierre d’un quai de pêche à Ndangane Sambou. Un acte fortement salué par les acteurs locaux de ce secteur qui voient ainsi un de leurs plus grands rêves sur le point de se matérialiser.
C’est une vieille doléance des acteurs de la pêche de l’arrondissement de Fimela ainsi que des îles du Saloum de manière générale qui est en passe d’être satisfaite avec la pose de la première pierre d’un quai de pêche jeudi dernier, à Ndangane Sambou, par le ministre de la Pêche et de l’économie maritime.
Financée par l’Union européenne (Ue) à hauteur de 326 millions de francs Cfa, cette infrastructure comprendra un débarcadère, un laboratoire, un poste de surveillance, une salle de réunion, un poste de contrôle, des vestiaires et sanitaires, un loge gardien, des abris moteurs, un magasin. Sur le site, il est également prévu l’aménagement d’une aire de manœuvre, d’une aire de chargement, d’un parking extérieur, d’une piste d’accès, de guérites, entre autres. Selon Oumar Guèye, cette cérémonie de pose de première pierre traduit en acte un engagement du chef de l’Etat, Macky Sall, pour l’amélioration des conditions de travail des acteurs de la pêche, notamment des pêcheurs, mareyeurs et micro-mareyeurs. «Avec ce quai moderne, les pêcheurs, mareyeurs et micro-mareyeurs bénéficieront de conditions de travail améliorées en matière d’hygiène et de sécurité. Ils disposeront également de produits de meilleure qualité et de plus grande valeur», renseigne-t-il.
Au regard des performances du secteur de la pêche dans la région de Fatick, la construction de cette infrastructure sonne comme une récompense envers les acteurs locaux de cette mamelle de l’économie nationale. Ainsi, le ministre a rappelé qu’en «2017, la région de Fatick a contribué à hauteur de 3,51% des débarquements totaux de la pêche artisanale et de 5,28% de la valeur commerciale estimée. Ce qui dénote la qualité marchande et les types de produits débarqués dans cette région». Et rien que pour l’arrondissement de Fimela, Oumar Guèye a fait savoir que ce sont «733 tonnes de produits qui y ont été débarquées en 2018, pour une valeur commerciale estimée à 491 millions 123 mille 500 francs Cfa».
Par ailleurs, le ministre a passé en revue les nombreux efforts que l’Etat est en train de faire en matière de sécurité en mer en vue de réduire drastiquement les pertes en vies humaines. Il s’agit notamment de la modernisation des pirogues de pêche artisanale qui seront remplacées par des embarcations en fibre de verre dont l’usine de fabrication, à en croire le ministre, sera bientôt inaugurée à Ouakam. S’y ajoutent la subvention des moteurs à hauteur d’un million de francs par pêcheur pour tous les pêcheurs nationaux, la constitution d’un stock annuel de plus de 20 mille gilets de sauvetage, cédés à 2 500 francs Cfa l’unité, le projet de géolocalisation des pirogues, entre autres.
Dans le même ordre d’idées, le ministre a fait état d’autres actions initiées par le gouvernement et contribuant au bien-être des acteurs de la pêche. Il s’agit de l’immersion de récifs artificiels pour la restauration des habitats dégradés et la création de nouveaux habitats aux fins d’un équilibre écosystémique et d’augmentation de la biomasse, la modernisation des infrastructures de pêche artisanale avec la construction de quais de débarquement modernes dans des localités comme Yoff, Ngaparou, Pointe Sarène, Soumbédioune, Goudomp, Bargny, etc.
Auparavant, le délégué de l’Ue, Stéphane Dévot, s’est réjoui de pouvoir appuyer notre pays dans la promotion d’un développement durable du secteur de la pêche. Non sans souhaiter que ce partenariat puisse se poursuive au-delà de 2019 pour réaliser d’autres projets ambitieux, répondant au défi d’un développement maîtrisé des ressources halieutiques.
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