Le maire de Sokone renonce à démissionner. «Petit Guèye» invoque les «messages de solidarité» qu’il a reçus de partout et invite Macky Sall et son Premier ministre à l’appuyer dans la modernisation de sa ville.

Comme l’on pouvait s’y attendre, le maire de Sokone qui avait annoncé lundi dernier sa volonté de démissionner de la tête du Conseil municipal s’est finalement ravisé. Hier, face à ses partisans réunis à la Place de l’Indépendance de la ville et non à la mairie, après l’interdiction à lui faite la veille par le préfet de Foundiougne, Moustapha dit «Petit Guèye» explique que sa décision de faire marche arrière découlerait du fait qu’il a reçu de «partout» à travers le pays, et particulièrement de Sokone, de «nombreux messages de solidarité» ainsi que des conseils de gens qui lui ont demandé de «poursuivre le travail de modernisation» de la ville qu’il a entamé depuis quelques années. «Je fais partie des gens qui veulent réconcilier la spiritualité, l’engagement citoyen et la pratique politique. Cela veut dire que si nous nous engageons en politique, c’est parce que nous voulons construire notre ville, notre pays. Nous voulons changer les difficiles conditions de vie de nos concitoyens», a déclaré l’édile de Sokone sous des applaudissements nourris d’une foule acquise à sa cause. Revenant sur le sens du vote, il dit à ses inconditionnels : «Si nous ne savons pas pour quoi, pour qui et pour quelle finalité nous votons, ce vote pourrait s’avérer être une erreur.»
Se mettant dans la peau d’un rassembleur, Moustapha Guèye a également invité tous les fils de Sokone, de quelque bord qu’ils puissent se trouver, à «œuvrer ensemble pour le développement de leur terroir, pour le bénéfice de leurs enfants et de leurs petits-enfants».
En terminant son allocution, il n’a pas manqué de faire un clin d’œil au président de la République, Macky Sall, ainsi qu’à son Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne, en les invitant à le soutenir dans ses «efforts de modernisation» de sa collectivité pour faire de Sokone un «modèle d’émergence locale». De là à penser que «Petit Guèye» pourrait se retrouver sous peu dans la mouvance présidentielle, comme d’ailleurs on lui avait prêté l’intention dans un passé pas lointain, il n’y a qu’un pas à franchir !