Par Dioumacor NDONG (Correspondant) –

En dépit des nombreux efforts que ne cessent de fournir chaque année les éléments des différentes unités qui composent la Subdivision des Douanes de Fatick, le constat, du reste amer, est que le trafic de stupéfiants ne faiblit pas dans la région de Fatick. En témoignent les 3896,5kg de chanvre indien, d’une contre-valeur estimée à 268 millions 164 mille francs Cfa, qui ont été incinérés hier en présence des autorités administratives et judiciaires. Ce à quoi s’ajoutent quelques produits alimentaires et un important lot constitué de divers médicaments tels que des aphrodisiaques, des antalgiques, des antibiotiques, entre autres et dont la contre-valeur est de 201 millions 814 mille 320 francs Cfa.
Mais, selon la cheffe de la Subdivision des Douanes de Fatick, cette augmentation des saisies de produits prohibés, loin de décourager les Gabe­lous, les motive davantage et les amène à mieux affiner leurs stratégies de lutte contre les contrebandiers. Sous ce rapport, Lieutenant-colonel Ndèye Fatou Ndiaye n’a pas manqué de saluer le soutien de sa hiérarchie relativement au renforcement des moyens humains et logistiques dont elle a dernièrement bénéficié dans le cadre du Programme de modernisation des administrations douanières (Promad). Lequel vise essentiellement à rendre les soldats de l’économie plus performants.
Après avoir fait remarquer que la criminalisation du trafic de drogue ne peut pas, elle seule, endiguer ce phénomène, le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Fatick a, quant à lui, préconisé que des efforts supplémentaires soient faits en privant les délinquants de leurs sources de revenus. «Il y a des perspectives qui sont en train d’être étudiées dans ce sens et nous pensons qu’à terme, il sera donné instruction aux officiers de police judiciaire et aux Forces de défense et de sécurité, à chaque fois que de besoin, de faire des enquêtes parallèles, en reliant l’enquête relative aux activités de drogue aux enquêtes financières, ce qui à terme, permettra de mettre la main sur le patrimoine de la personne», a suggéré Modou Sokhna Thiam. Qui estime que cela pourrait sensiblement réduire le trafic de drogue.
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