L’Université du Sine-Saloum El Hadj Ibrahima Niass (Ussein) ne compte pas être une université de plus. Avec ses onze Unités de formation et de recherche (Ufr) où seront enseignées 34 licences professionnalisantes, elle veut être à la pointe de l’innovation pédagogique. Raison pour laquelle un atelier sur les innovations pédagogiques a été organisé mardi dernier à Toubacouta, une localité du département de Foundiougne devant abriter l’Ufr Environnement, biodiversité et développement durable.

L’Université du Sine-Saloum El Hadj Ibrahima Niass (Ussein), qui prévoit d’accueillir ses premiers étudiants en octobre 2018, se penche déjà sur l’offre pédagogique qu’elle compte proposer à ses pensionnaires. Cela, en vue de se démarquer de l’offre traditionnelle de formation dans les universités et d’accroître son attractivité. Aussi, un atelier de réflexion sur les innovations pédagogiques a-t-il été organisé mardi dernier à Toubacouta (où sera installée l’Ufr Environ­nement, biodiversité et développement durable), dans le cadre de la 2e phase de l’accompagnement de l’Ussein par Agreenium (un consortium de grandes écoles et d’instituts de recherche français).
L’objectif de cet atelier, auquel a pris part une trentaine d’experts et de spécialistes des questions pédagogiques, est d’abord, de brosser un état des lieux des innovations pédagogiques à l’œuvre dans l’enseignement supérieur au Sénégal. Ensuite, de réaliser un panorama des innovations pédagogiques dans le monde. Enfin, de retenir quelque trois types d’innovations que l’Ussein souhaite mettre en place dans tous ses enseignements.
Pour le recteur Amadou Tidiane Guiro, qui présidait cette rencontre, ce besoin d’innovation s’explique par une volonté de répondre à des mutations sociales, économiques et démographiques telles que la massification des effectifs, l’évolution des étudiants, les nouvelles exigences pédagogiques entre autres. «J’ai fait trente ans dans l’enseignement supérieur mais, je n’ai jamais été formé en pédagogie, je n’ai jamais pris part à un atelier sur la pédagogie… Mais aujourd’hui, les choses ont évolué et nous devons enseigner autrement, évaluer autrement et surtout faire en sorte que les étudiants que nous formons puissent réussir. Que l’université ne soit pas une machine pour former une armée de chômeurs, mais une université où les étudiants puissent avoir des compétences qui leur permettent demain, d’avoir un emploi ou de créer leurs propres entreprises», a-t-il expliqué.
Par ailleurs, M. Guiro a fait savoir que tout est en train d’être mis en œuvre pour rendre effectif le démarrage des cours en octobre prochain. Et en attendant la finition des travaux de construction dont le commencement est prévu en début d’année prochaine, des locaux pouvant permettre le déroulement correct des enseignements-apprentissages ont été déjà mis à leur disposition. Concernant le recrutement des enseignants, l’universitaire a renseigné que sur les 860 demandes reçues suite à un appel à candidature, 200 ont été sélectionnées, mais le processus va continuer en fonction des besoins.
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