A Fatick, Matar Ba dit n’avoir «jamais douté» de sa victoire malgré les nombreuses listes parallèles qui ont fait face à lui lors des Locales du 23 janvier. Le maire de Fatick répond à Sitor Ndour qui le qualifie de «maire minoritaire».Par Babacar Guèye DIOP

– «Matar Bâ est devenu un maire minoritaire dans sa commune.» Le 31 janvier dernier, Sitor Ndour, leader de la coalition Jammi senegaal, critiquait la réélection du maire sortant de Fatick. Invité du Grand Jury de la Rfm hier, Matar Ba a répondu, sans le citer, à son adversaire, pourtant membre de l’Alliance pour la République (Apr). «C’est une compétition. Si j’étais très contesté, je ne passerais pas. Il y en a ceux qui ne sont pas d’accord avec nous. D’autres, pour des raisons que j’ignore, persistent à faire des listes. Mais ce que je retiens, c’est que la population a fait confiance à la liste Benno bokk yaakaar et on est maire de ceux qui sont d’accord et de ceux qui ne le sont pas», a-t-il répliqué.
Au sortir des élections territoriales du 23 janvier dernier, Matar Bâ a rempilé à la tête du Conseil municipal de Fatick, en récoltant avec la coalition Bby, 4125 voix, soit 37,87% des 10 891 suffrages valablement exprimés. Cepen-dant, Sitor Ndour, arrivé troisième avec un score de 1357 voix, soit un taux de 12,45%, juste derrière la coalition Andu Nawlé qui a engrangé 2706 voix, soit 24,84%, parle de «victoire sans gloire». Le maire réélu s’en est expliqué : «En 2014, il y avait des listes parallèles à Fatick. Ce n’est pas la première fois. Cela veut dire que ces élections ont été particulières. Fatick avait plusieurs listes et quand on fait le cumul de tous ceux qui sont de l’Apr, je ne parle même pas de Benno bokk yaakaar, c’est presque 92% de l’électorat de Fatick.» M. Ba qui est actuellement au Cameroun, en tant que ministre des Sports, dit n’avoir «jamais douté de la victoire de Bby». Cependant, il attend de revenir au Sénégal pour livrer sa lecture des nombreuses listes parallèles qui ont fait face à lui. «Il y a eu des consignes qui ont dérangé. Beaucoup de choses se sont passées», a-t-il conclu.
bgdiop@lequotidien.sn