La mise en œuvre de l’Acte 3 de la décentralisation depuis 2014 n’a pas encore permis aux collectivités territoriales, en l’occurrence les municipalités, de sortir de l’auberge. C’est pourquoi, pour favoriser l’émergence de ces territoires, le secrétaire général de l’Agence de développement local (Adl) a invité les édiles, dimanche dernier, à être davantage imaginatifs. «Les exécutifs locaux doivent se battre pour faire des avancées significatives. Il faudrait que les maires soient beaucoup plus imaginatifs, plus alertes, plus dynamiques pour impulser le développement local. Cela, en faisant de la planification, en allant à la recherche de partenaires financiers ou en essayant d’identifier toutes les niches fiscales qu’ils pourraient exploiter», a recommandé Alassane Ndour. Lequel se désole de constater que souvent «ce que l’on voit, ce sont des maires plus ou moins administratifs qui sont là pour gérer seulement le quotidien». Et pour montrer ce que doit être un «bon» maire, il donne l’exemple du premier magistrat de la commune de Sandiara dans le département de Mbour. «Prenons une commune comme Sandiara, son maire (Ndlr : Dr Serigne Guèye Diop), il est assez dynamique, il a mis en place le Plan Sandiara émergent (Pse). Et il y a des investissements de l’ordre de 6 ou 7 milliards dans la commune. Cela veut dire que c’est un maire qui a compris qu’il faut planifier le développement, qu’il faut aller chercher des partenaires pour pouvoir développer son terroir», a dit le président du Mouvement pour l’émergence de Niakhar (Men), en marge d’une finale de football dans le village de Bibane et dont il était le parrain.
Par ailleurs, M. Ndour a fait part de l’implication du Men qui, on se le rappelle, avait participé aux élections locales de 2014, par rapport au parrainage en faveur du candidat Macky Sall. A qui il a demandé d’être plus attentif aux préoccupations des populations rurales, notamment en termes d’électrification.
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