Sous un soleil de plomb, des membres de la coordination départementale de Rewmi de Fatick ont battu le macadam samedi dernier pour réclamer la transparence du processus électoral. Ce qui, à leurs yeux, doit nécessairement passer par le départ du ministère de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye dont le nom a été scandé plusieurs fois durant la trentaine de minutes qu’a durée cette marche autorisée et encadrée par la police, mais qui n’a même pas mobilisé vingt personnes. Dans le mémorandum qu’il a lu et remis par la suite à la préfète Ndèye Nguénar Mbodj, le coordonnateur départemental du parti de Idrissa, Matar Ndoumbé Diattara, rappelle que seul un processus électoral transparent peut garantir la paix au Sénégal en 2019 et sauver sa démocratie. «C’est pourquoi nous pensons qu’un audit sérieux du fichier et du processus électoral, réclamé au lendemain des élections locales et du référendum, doit être fait pour rassurer les acteurs politiques et ne doit pas se limiter à une analyse de la cohérence interne d’une base de données», soutient-il. Avant d’ajouter : «L’audit doit concerner toutes les étapes du processus électoral (préélectoral, électoral, postélectoral). C’est pourquoi nous rejetons l’audit de janvier/février 2018 qui a établi une fiabilité à 98% du fichier sans prendre en compte les différents paramètres qui devraient être intégrés», a fulminé le poulain de Idrissa Seck.
Par ailleurs, M. Diattara s’est attaqué avec véhémence à la gestion du maire de Fatick concernant particulièrement le foncier. «Dans un arrêté signé par Matar Ba, le Conseil municipal a acté l’attribution de 800 parcelles à usage d’habitation. La lecture des différentes listes affichées dans l’enceinte de la mairie, conformément au Code général des collectivités locales, révèle un partage d’une partie du foncier de la commune entre amis, parents, collaborateurs et chefs de services déconcentrés de l’Etat, laissant en rade une majorité d’ayants droit, de citoyens originaires de Fatick», a-t-il dénoncé. Le Rewmiste n’a pas manqué d’exiger le respect des promesses que Macky Sall avait faites aux Fatickois lors du Conseil des ministres délocalisé du 22 juillet 2015.
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