Dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’appui au renforcement du système d’information de l’état civil et à la consolidation d’un fichier national d’identité biométrique au Sénégal, 34 centres d’état civil seront construits à travers le pays. La première pierre du centre d’état civil pilote a été posée par le ministre Oumar Guèye, jeudi dernier, dans la commune de Thiaré Ndialgui. Une manière pour les pouvoirs publics de permettre aux populations d’avoir un accès à des services d’état civil de qualité.

Par Dioumacor NDONG(Correspondant)

– Amener les populations à pouvoir accéder à des services d’état civil de qualité. Tel est aujourd’hui le défi majeur que le ministère des Collectivités territoriales, du développement et de l’aménagement des territoires veut relever. C’est la raison pour laquelle, il a prévu, très prochainement, de construire, à travers le pays, 34 centres d’état civil modernes, équipés et informatisés. Cela, dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’appui au renforcement du système d’information de l’état civil et à la consolidation d’un fichier national d’identité biométrique au Sénégal, dit «Pro­gram­me Nekkal». L’in­for­ma­tion a été donnée par le ministre Oumar Guèye qui s’exprimait le jeudi 18 novembre 2021, à l’occasion de la cérémonie de pose de la première pierre du centre d’état civil de la commune de Thiaré Ndialgui, département de Fatick, d’un coût de 31 millions de francs Cfa. Outre ces centres d’état civil, a renseigné le ministre, il est prévu, toujours dans le cadre de ce «Programme Nekkal» financé par l’Union européenne (Ue) à hauteur de 18 milliards de francs Cfa, la rénovation de 80 centres pour une préparation à l’informatisation, l’aménagement et la rénovation complète de 188 salles d’archivage, ainsi que la construction de salles d’archivage pour les greffes des tribunaux de grande instance.
Dans un contexte où, chaque année, des milliers d’écoliers sénégalais, notamment du Cm2, rencontrent d’énormes difficultés pour disposer d’une pièce d’état civil. Le ministre, à la suite de l’ambassadrice de l’Ue à Dakar, Mme Irène Mingasson, a fait, auprès des nombreux parents venus prendre part à cette cérémonie, un plaidoyer très fort en faveur de la déclaration des enfants à la naissance. «C’est un devoir pour les parents de déclarer les enfants à la naissance. C’est extrêmement important parce qu’un enfant qu’on ne déclare pas, on ne lui assure pas un avenir, dans la mesure où cet enfant existe physiquement, mais dans la documentation et les statistiques de l’Etat du Sénégal, il n’existe pas», a soutenu Oumar Guèye. Lequel, profitant de cette tribune, a invité ses collègues maires à assumer pleinement leur fonction d’officier d’état civil, en s’appuyant sur des relais, à l’image des délégués de quartier, chefs de village, imams, «badieunu gox», entre autres. «Le premier cadeau que nous puissions offrir à notre enfant, c’est de le déclarer à sa naissance», a-t-il martelé. Non sans préciser que les décès, les mariages ainsi que les divorces doivent être déclarés, au même titre que les naissances.
En réponse à une doléance de la mairesse de Thiaré Ndialgui, Mme Fatou Kiné Diouf, qui a hérité du fauteuil de Sanegui Niane, rappelé à Dieu le 2 décembre 2020, le ministre a par ailleurs annoncé la reprise immédiate des travaux de construction de l’hôtel de ville de Thiaré Ndialgui, dont l’inauguration est prévue dans six ou sept mois, en même temps que celle du centre d’état civil.
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