Née il y a environ quatre mois seulement, l’association Solidarité pour le développement du Sine (Sds) vient de contribuer de manière assez significative à la lutte contre la déperdition scolaire. En effet, grâce à elle, 92 pensionnaires des Collèges d’enseignement moyen (Cem) de la commune de Fatick vont, cette année, pouvoir poursuivre tranquillement leurs études à travers un système de parrainage. Ainsi, par le truchement de leur chef d’établissement respectif ainsi que du médecin-chef du district sanitaire de Fatick, ces potaches jugés vulnérables à la déperdition scolaire ont reçu chacun, le vendredi 4 décembre, un kit d’une valeur de 30 mille francs, représentant les frais de scolarité, les fournitures scolaires et une carte sanitaire pour leur prise en charge médicale au niveau du district sanitaire de la capitale du Sine. A en croire Ibrahima Soumaré, président de Sds, ce geste de solidarité qui a été possible grâce à la contribution de fils et filles ressortissants de Fatick et qui vise à sécuriser les enfants en situation de précarité cible quatre types d’élèves pour cette première expérience qu’ils ont à cœur de pérenniser. Il s’agit des orphelins totaux, des orphelins partiels dont les tuteurs ont des moyens très limités, des enfants dont les parents ne résident pas à Fatick et dont le tuteur ne dispose pas d’assez de revenus et enfin les enfants dont les parents vivent avec un handicap ou sont en détention.
Saluant cet «idéal philanthropique» de Sds, l’Inspecteur de l’éducation et de la formation (Ief) de Fatick, qui a présidé la cérémonie, s’est résolument engagé à accompagner cette initiative dont l’objectif à terme, selon lui, n’est rien d’autre que la réalisation de rêves d’élèves peu favorisés par le destin. «Toutes ses (de Sds) visées contribuent de manière significative à la lutte contre la vulnérabilité en tant que facteur de déperdition scolaire et sont en phase avec la vision du chef de l’Etat en matière d’éducation et de formation», a ajouté Malal Sané, visiblement séduit par la beauté de ce geste fait dans la confidentialité pour éviter la stigmatisation.