Les Fatickois ont fini d’intégrer dans leurs habitudes le couvre-feu qui est entré en vigueur le 24 mars dernier. Les journalistes qui ont accompagné la police jeudi dernier lors d’une patrouille ont pu constater que cette mesure est maintenant respectée à la lettre dans la cité de Mame Mindiss. Mais avant d’en arriver là, la police a eu à interpeller 89 individus, selon le commissaire Babacar Sarr.

Au total, ce sont 89 individus qui, à ce jour, ont été interpellés dans la capitale du Sine pour non-respect du couvre-feu décrété par le président de la République Macky Sall, dans le cadre de la croisade contre la pandémie du coronavirus. C’est ce qu’a révélé le Commissaire urbain de Fatick jeudi dernier, lors d’une patrouille dans les artères de la ville, en compagnie de la presse locale. A en croire Babacar Sarr, ces interpellations ont eu lieu seulement les premiers jours de cette mesure entrée en vigueur le 24 mars dernier. «Les quatre premiers jours, nous avons eu chaque fois à interpeller une dizaine de personnes constituées de chauffeurs de taxi, de conducteurs de vélotaxi ou de boutiquiers qui pensaient qu’ils pouvaient ouvrir leur boutique et rester à l’intérieur. A part cela, il y a eu quelques rares jeunes qui s’attardaient encore dans la rue et à qui on a intimé l’ordre de respecter le couvre-feu», a renseigné le chef du service régional de la Sécurité publique. Qui n’a pas manqué de se féliciter du fait que maintenant le couvre-feu soit généralement respecté dans la ville de Fatick connue pour son calme légendaire, surtout pendant la nuit. «Au début, le couvre-feu était quelque chose de nouveau pour beaucoup de citoyens. Mais maintenant, les gens ont compris et intégré cette mesure dans leurs habitudes. Ce qui fait que ces dernières nuits, nous n’avons interpellé personne», se réjouit-il. La preuve, les quelques rares personnes qu’on a pu rencontrer ou apercevoir pendant cette patrouille, sont soit des éléments des Forces de défense et de sécurité, soit des agents de santé, soit des gens qui travaillent dans des boulangeries ou des vigiles qui, eux aussi, participent au renforcement de la sécurité au niveau par exemple des banques, des pharmacies, entre autres.
Par ailleurs, le commissaire Sarr a fait part du démantèlement d’un réseau de transport irrégulier entre Fatick-Touba et Fatick-Kaolack. «On nous a signalé que certains individus s’adonnaient à un trafic irrégulier en faisant payer à leurs clients jusqu’à 50 mille francs pour aller à Touba et 25 mille francs pour se rendre à Kaolack. Ainsi, nous sommes intervenus et avons pu immobiliser sept véhicules», a-t-il fait savoir.